« LE PATOIS À L’ÉCOLE »

Dans le but de sauvegarder et de valoriser le francoprovençal et de promouvoir sa diffusion par le biais de l’école – qui reste le principal milieu de formation – à partir de l’année scolaire 2012/2013, l’enseignement du patois a été introduit dans les écoles, dans le cadre de cours facultatifs extrascolaires qui contribuent à élargir l’offre de formation des institutions scolaires de la Région.

La mise en place de 83 cours, organisés sur presque tout le territoire régional, a permis de répondre aux nombreuses demandes des familles  : c’est ainsi que, du mois d’avril jusqu’au mois de juin, 1373 élèves ont suivi 10 heures et demie de cours chacun.

Pour réaliser ce projet pilote, la Surintendance des écoles s’est adressée à 45 personnes inscrites sur les listes régionales des experts en francoprovençal dressées par le Bureau Régional Ethnologie et Linguistique, à l’issue d’un processus de certification de quatre types de compétences, établies sur la base d’un système minimal de référence reposant tant sur la reconnaissance de titres déjà acquis, pour les personnes expérimentées, que sur la participation à des parcours de formation ciblés.

Les ressources constituant l’offre du projet pilote ont été déterminées au vu des inscriptions (constituant la demande en la matière) et conformément à l’objectif de cette année expérimentale du projet, c’est-à-dire satisfaire toutes les demandes présentées par les élèves du territoire.

Les cours ont exposé les élèves à la langue, principalement par des activités ludiques et d’animation, dans les écoles maternelles et primaires, et par des activités centrées sur la réflexion, l’observation et la comparaison entre les différents codes linguistiques, propres à la didactique d’approche plurielle des langues, à l'école secondaire, où l’apprentissage du francoprovençal a offert la possibilité d’approfondir la connaissance de la culture valdôtaine.

D’après les réponses données par les familles au questionnaire d’évaluation, les résultats de la première année d’expérience d’enseignement facultatif et extra-scolaire du francoprovençal sont positifs.

Les familles ont apprécié tant les enseignants que la méthode didactique adoptée, parce que les activités ludiques proposées ont favorisé la motivation de leurs enfants; elles ont aussi reconnu l’importance du cours pour maintenir la tradition du patois, favoriser la vie communautaire et enrichir la connaissance de la culture locale.

Le bilan de l’expérience faite par les enseignants de l’édition 2013 du projet est donc très positif.