ALBERT LANIÈCE

ASSESSORE ALLA SANITA', SALUTE E POLITICHE SOCIALI

italiano francais

Albert LanièceLa persistance des effets de la crise économique met les élus face à une double responsabilité : d’une part, celle de rationaliser les dépenses pour rendre le système des services « durable » à long terme, et, d’autre part, celle d’éviter que cette situation puisse avoir des conséquences dangereuses pour les catégories les plus faibles de la population.
Les domaines de la santé et de la protection sociale sont sans aucun doute ceux où ces responsabilités sont les plus lourdes.

Voilà pourquoi, malgré la diminution des ressources financières et la nécessité impérieuse de réduire les coûts, comme en 2010, cette année encore l’Assessorat a jugé fondamental de s’engager afin que ne soient pas menacés les droits acquis jusqu’à présent par les Valdôtains en matière de services pour la santé et d’assistance sociale.
D’ailleurs, dans tous les cas, les niveaux essentiels d’assistance (LEA), de même que les prestations sociales, ont été maintenus et rationalisés, dans la mesure du possible, grâce à une offre plus vaste et plus équitable.
Il est clair que la rationalisation des dépenses ne doit jamais se traduire par des coupes arbitraires en matière de services et qu’au contraire, elle doit reposer sur des choix responsables et adaptés, pour apporter à la population des réponses à ses besoins et réduire la dépense publique de façon appropriée.

Des réunions sur la prévention des cancers, des maladies cardiovasculaires, de l’obésité et des troubles du comportement alimentaire ont été organisées en cours d’année, pour informer les citoyens de leur rôle dans la prévention de ces maladies, qui sont souvent causées par un mauvais mode de vie et par un manque d’attention à sa propre santé.
C’est là un exemple de la façon dont la rationalisation se concrétise, en mettant en place une meilleure utilisation des ressources dans tous les secteurs où les demandes doivent être satisfaites, surtout pour protéger les catégories les plus faibles.

La réduction de la dépense régionale pour la santé et le bien-être social a été réalisée en tenant compte de certains besoins primaires liés entre eux : la « déhospitalisation » de tous les malades chroniques, qui peuvent être soignés efficacement sur le territoire, avec une plus grande attention à la personne et une dépense mineure ; la valorisation du territoire et des structures qui s’y trouvent, justement pour améliorer l’offre, avec des équipements diagnostiques et de rééducation, ainsi que des personnels qualifiés ; le traitement des maladies chroniques, notamment par le biais du réseau de structures d’hébergement pour personnes âgées ou handicapées ou pour malades psychiques. Dans ce sens, l’agrandissement de l’hôpital a pour objectif l’amélioration de la qualité du traitement des paroxysmes, non seulement du point de vue de l’hébergement, mais aussi – et surtout – sous le profil de l’efficacité et de la qualité des soins et des diagnostics. D’ailleurs, les récents achats d’équipements très perfectionnés s’inscrivent dans cette politique :je pense par exemple à l’imagerie bi-mode PET-CT (la tomographie par émission de positons est une technique de médecine nucléaire et de diagnostic médical utilisée pour obtenir des images du corps et des informations relatives au métabolisme des organes, grâce à des cartes des processus fonctionnels qui se produisent dans le corps humain) et à l’OCT (la tomographie à cohérence optique, qui permet de visualiser la rétine au niveau microscopique et d'en individualiser les différentes couches, grâce une sonde laser et à des ondes infrarouges).

La rationalisation implique aussi une série d’actions visant à simplifier les processus. C’est pourquoi, dans les années à venir, nous amplifierons encore l’effort que nous avons effectué cette année en matière de simplification des parcours d’assistance aux patients, notamment des diabétiques et des malades des reins. Notre objectif est de réduire le plus possible le nombre de passages que ces patients doivent effectuer chez les professionnels de la santé, d’éviter ainsi les accès impropres aux structures et de réduire les délais d’attente.
Qu’il s’agisse de santé ou de politiques sociales, notre volonté de gérer de façon plus rigoureuse les ressources économiques, tout en conservant tel qu’il est le système de garanties et de droits dont les Valdôtains bénéficient déjà, reste donc ferme. La loi de réorganisation de l’assistance économique et les dispositions d’application y relatives visent justement à la réalisation de choix responsables, pour garantir un soutien aux formes d’assistance à domicile, notamment pour les personnes handicapées ou non autonomes.

Enfin, il est opportun de rappeler la valeur que l’Assessorat de la santé, du bien-être et des politiques sociales a donné aux diverses formes d’aide (allocations de soins, bonus familles nombreuses, bons de conciliation, aides destinées à garantir le minimum vital, aides extraordinaires, aides aux prestations sanitaires, bons pour l’achat de services en faveur des personnes atteintes d’un handicap, aides destinées à l’élimination et au franchissement des barrières architecturales et à l’achat d’appareillages et aides au titre du service d’assistance à la vie autonome) et, en particulier, aux mesures en faveur de l’accès au crédit social, au microcrédit et au prêt social d’honneur. En effet, en 2011, dans notre région, plus de 158 prêts et aides ont été octroyés, pour un montant global de 562 605 euros (chiffres du 16 novembre 2011), ce qui démontre bien que la guerre contre les nouvelles formes de pauvreté est encore ouverte, mais qu’avec des aides adaptées et des formes de soutien réciproque entre les institutions et les citoyens, il est possible de la gagner.