NEVE
Le Bureau des Avalanches travaille au recensement des avalanches dès 1970 pour engager des actions de protection du territoire nécessaires au développement des régions de montagne.
RELEVEMENT DES AVALANCHES
par Marco Trevisan et le Bureau des Avalanches
1972: l'avalanche du Bligny, sur la route qui conduit à Cogne.L'importance des zones alpines dans le cadre de l'économie ne cesse de s'accroître et ça est dû à la fois à l'augmentation du nombre de personnes qui utilisent la montagne et à la hausse vertigineuse des crédits qui y sont investis.
Aussi l'étude, la localisation et le classement des avalanches ainsi que les actions de protection deviennent-ils toujours plus importants aux fins de l'essor des régions de montagne.
La Vallée d'Aoste a commencé à gérer ces activités d'une façon systématique, suite à l'institution du Bureau des Avalanches (1970). Ensuite, en 1978, après avoir considéré toutes les données dont on disposait, à été promulgué la première loi (L.R. 14/78) qui pose des limites à l'édification dans les zones à risque.
C'est en 1983 que la Vallée d'Aoste, avec les autres régions et Provinces autonomes de l'arc alpin italien, a adhéré à la fondation de l'A.I.Ne.Va (Associazione Interregionale Neve e Valanghe) pour coordonner les activités dans ce domaine. Enfin, à partir de cette date, le Bureau des Avalanches a entraîné des activités d'études, de formation et d'information au sujet des avalanches et des risques qui en dérivent.
Aujourd'hui le Bureau des Avalanches est encadré dans l'Assessorat régional du Territoire, de l'Environnement et des Ouvrages Publics, Direction des Bassins-Versants de Montagne et de la Protection du Sol.
Parmi les activités du Bureau est fondamentale la collecte des données, qui est entraînée soit à travers le relevé des avalanches tombées, soit avec des analyses de l'état du manteau neigeux.
Les informations sur les avalanches sont très importantes pour l'évaluation du risque, soit directement, soit à travers les modèles de simulation, lesquels nécessitent de données expérimentales pour être correctement tarés et validés. En effet les processus de formation et la dynamique des avalanches sont liés à beaucoup de paramètres, qui sont bien influents dans les calculs et très variables par rapport aux conditions météo, à l'exposition des versants, aux caractéristiques du terrain et de la végétation, etc. C'est pour cela que les calculs doivent être basés sur des données expérimentales et confrontés avec toutes sortes de données dont on dispose; parfois encore, surtout dans les cas d'avalanches aux parcours très longs et quand il y a une fraction de l'avalanche suspendue dans l'air (souffle), les relevés expérimentales sont plus significatifs des modélisations.
1999: avalanche du Varère (Oyace, hameau Closé).La base de données plus importante et complète, aujourd'hui, est constituée par le cadastre des avalanches. Créé en 1970 sur la base de documents historiques et des cartes militaires existantes, le cadastre des avalanches constitue un véritable répertoire des avalanches. Il se compose d'une partie graphique, établie sur une carte technique de la région au 1/10.000e, ainsi que de dossiers descriptifs (1.000 sites suivis, correspondants a 1.000 avalanches classées) et de dossiers de mise à jour contenant toute la documentation relative à chaque événement (presque 8.000 événements).
Les dossiers de mise à jour sont un résumé des fiches, remplies en partie directement par le Bureau et, la pluspart, par les postes forestiers; la validation des données est faite avant de leur insertion définitive dans les dossiers.
Tous les secteurs urbanisés ont désormais été classés et l'on travaille maintenant à achever l'inventaire des zones en altitude (domaines skiables, alpages, etc.).
Chaque fois qu'il y a un évènement nouveau on procède à une estimation du type de neige, des volumes de neige mouvementés, de la zone de déclenchement, des zones intéressées par l'avalanche et des dégâts.
Toute la documentation est consultable par le public dans le Bureau des Avalanches.
Quelques observations :
. des 74 Communes de la Vallée d'Aoste 71 sont intéressées par des avalanches: on a la plus haute concentration d'avalanches à Courmayeur (120, dont 60 en Val Ferret et 60 en Val Veny), mais bien sûr ça ne signifie pas que toute la commune est en danger;
. des 1.000 avalanches censées environ 25% intéressent des routes ou des bâtiments: dans la majorité des cas il s'agit de structures qui ne sont pas utilisées pendant l'hiver ou de phénomènes qu'on a limités avec des œuvres de protection;
. parmi les avalanches censées, la plus grande est celle du Pavillon, qui, ayant un parcours de 4.160 m et une dénivelée de 1.915 m, a atteint en 1991 un volume de 800.000 mètres cubiques (ce qui correspond approximativement a 80.000 camions!); elle a aussi été l'avalanche plus catastrophique, causant 12 victimes;
. la majorité des victimes des avalanches sont normalement les skieurs hors-pistes, qui parfois sont les causes même du déclenchement: pendant l'hiver 2000/2001 les 15 avalanches qui ont abouti des personnes, en causant 6 victimes, ont été causées par des skieurs.
Les données du Cadastre sont utilisées pour l'étude des avalanches, principalement pour arriver à une évaluation du risque dans les projets particuliers et dans le cadre des activités urbanistiques et de aménagement du territoire, pour évaluer et dimensionner les interventions de protection et bien sûr aussi comme source historique tout court.
Aujourd'hui la loi régionale n. 11/98 (la loi cadre) prévoit que toutes les communes rédigent une cartographie des zones intéressées par les avalanches, visant à empêcher ou contrôler l'installation d'infrastructures et activités humaines où il y a des risques; cette cartographie, qui à ce moment a été rédigée par 5 communes, sera une autre source locale de données, enrichie, par rapport au Cadastre, par une recherche historique plus détaillée et par les résultats de la simulation effectuée a l'ordinateur.
Des données indirectes au sujet de la formation des avalanches viennent des analyses de l'état de la neige (température, stratigraphie, densité…) emmenées par des stations automatiques, des stations d'observation manuelles et parfois par des relevés du manteau neigeux entraînés sur-lieu par les techniciens du Bureau. Ces informations sont utilisées pour préparer le bulletin de risque et, quand on a une avalanche, pour faire des hypothèses sur la quantité et les conditions de la neige à son déclenchement. Elles sont donc aussi utiles, comme on a souligné auparavant, dans les projets d'œuvres de protections et dans la définition des input des programmes de simulation.
Il y a maintenant en Vallée d'Aoste 9 stations automatiques et 11 stations d'observation manuelles.
   
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