AMBIENTE
Le contrôle de la qualité de l 'air est indispensable en vue de mettre sur pied des mesures de protection. Un système parmi les plus avancés en Europe a été mis en place en Vallée d'Aoste.
QUALITE' DE L'AIR
par Manuela Zublena
Le Service de Protection de l'Environnement s'occupe depuis plusieurs années du contrôle de la qualité de l'air. Le fait de pouvoir disposer d'informations complètes et continues sur ce facteur environnemental, qui en permettent ainsi une connaissance approfondie, est un élément indispensable pour entreprendre et continuer les actions de protection d'un patrimoine particulièrement sensible et vulnérable.

Cela est possible grâce au réseau régional de contrôle de la qualité de l'air institué par la loi régionale n° 94 du 26 novembre 1987 et géré, du point de vue technique et opérationnel, par le Service mentionné plus haut.

Ce système complexe a été conçu pour remplir deux fonctions principales, à l'aide de deux sous-systèmes :

1. Le premier assure le contrôle et la gestion des événements contingents dans la ville d'Aoste grâce à un réseau qui peut être défini urbain et qui a été envisagé essentiellement comme un outil de surveillance et d'alerte pour les phénomèmes de pollution aigue dûs :
- directement aux emissions ;
- aux réactions photochimiques qui ont lieu dans l'atmosphère ;
- aux phénomènes, assez fréquents, d'inversion thermique.
Il est aussi un instrument d'observation de ce phénomène en général.

2. Le deuxième est un sous-système périphérique formé essentiellement de stations éloignées des sources de pollution et situées même à des altitudes élevées.

Des enquêtes sur une grande échelle et des études scientifiques plus générales seront réalisées sur certains paramètres physiques et chimiques, sur leur rapport avec la météorologie et sur leurs effets sur l'environnement.

Dans ce cadre, il sera également pourvu à l'évaluation de l'impact sur l'environnement des grandes voies de communication, de la pollution dans les lieux éloignés de ces dernières et des flux transfrontaliers de certains polluants.

Une autre fonction importante que remplit ce sous-système consiste dans le contrôle ininterrompu de la radioactivité ambiante afin de détecter les éventuelles contaminations dûes à des accidents dans des installations thermonucléaires.

ARCHITECTURE DU RÉSEAU

Sous-système urbain: station de mesure de place Plouves à Aoste.Le réseau de surveillance continue de la qualité de l'air a été conçu suivant des critères extrémement complexes, qui en font un système très perfectionné.

Le système est fondé sur une architecture ouverte, à plusieurs niveaux et à intelligence distribuée, qui, d'un côté offre des garanties accrues quant à l'intégrité des données obtenues et, de l'autre, permet de rationaliser, au sein de différents organismes publics, les activités et les responsabilités de gestion et de contrôle du système.

Premier niveau

Les mesures effectuées sur le terrain au moyen des différents analyseurs et capteurs sont recueillies dans les stations de surveillance continue et stockées dans un micro-ordinateur périphérique (data logger) qui procède à un premier traitement des données et à leur classement temporaire.

Second niveau

Les valeurs horaires enregistrées dans les stations périphériques sont transmises par radio à l'ordinateur du centre régional d'Aoste qui pourvoit à leur validation, traitement et classement. Ces informations forment ainsi une base de données relative à la pollution atmosphérique de l'ensemble de la région.

Ce système est, en outre, complètement modulable, ce qui permet, en cas de nécessités particulières, de réaliser des campagnes de mesures spécifiques, avec l'introduction d'instruments ou de stations de mesure nouveaux. Grâce à cette flexibilité du réseau, une extension du sous-système urbain a été prévue, avec la mise en service d'une autre installation de mesure et l'augmentation des analyseurs.

Il faut souligner qu'une telle modification permet à la ville d'Aoste de disposer d'un système pour le contrôle de la qualité de l'air parmi les plus avancés en Italie et dans les régions voisines situées au delà des Alpes n'a point d'égal.

Parmi les aspects les plus intéressants et innovants, il faut mettre en évidence le fait que, en plus des mesures des polluants habituellements contrôlés - comme le bioxyde de soufre (SO2), le monoxyde de carbone (CO), les oxydes d'azote (NO), l'ozone (03), les poussières en suspension et les hydrocarbures totaux excepté le méthane - des mesures ininterrompues de divers polluants non traditionnels seront effectuées à Aoste. Il s'agit de substances très importantes pour leur nocivité et leur diffusion, dites aussi micropolluants car elles ne sont présentes qu'en quantité moindre. Parmi ces substances, citons les hydrocarbures polynucléaires aromatiques, en particulier le benzo(a)pyrène, le benzène, le toluène, le péroxyacétilnitrate, le formaldéhyde, l'acide nitreux et la fraction respirable des poussières.

Un système à rayon ouvert sera en outre mis en service, ce qui permettra de relever et les macropolluants et les micropolluants, le long d'un parcours optique préfixé. Il sera ainsi procédé à un monitoring de zone, différent du monitoring réalisé avec les stations de type traditionnel et relatif à un seul point de prélèvement de l'air.

Cette activité a déjà permis de prendre quelques dispositions importantes ; sa poursuite permettra, à l'avenir, de surveiller la qualité de cette ressource importante qu'est l'air et d'entreprendre en temps utile les actions nécessaires pour sa protection.

   
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