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Dimanche 29 février 2004
21h Cathédrale d'Aoste
G. M. BORDET - NOTRE PÈRE
pour Choeur et Orchestre (première exécution)
A. STRADELLA - PIETÀ, SIGNOR
pour Baryton et Orchestre
W.A. MOZART - AVE VERUM K. 618
pour Baryton et Orchestre
G. FAURÉ - CANTIQUE DE JEAN RACINE OP.11
pour Choeur et Orchestre
G. F. HAENDEL - O MIO SIGNOR
pour Baryton et Orchestre
A. CORELLI - CONCERTO GROSSO EN SOL MINEUR
OP. 6 N. 8 “POUR LA NUIT DE NOËL”
Vivace, Grave, Allegro / Adagio, Allegro, Adagio
Vivace / Allegro, Pastorale
A.VIVALDI - LAUDATE DOMINUM RV 606
pour Choeur et Orchestre
C. FRANCK - DOMINE, NON SECUNDUM
pour Choeur et Orchestre
F. SCHUBERT - AVE MARIA
pour Baryton et Orchestre
C.GOUNOD - AVE MARIA
pour Baryton et Orchestre
G. ROSSINI - AVE MARIA
pour Baryton et Orchestre
C. FRANCK - PANIS ANGELICUS
pour Baryton, Choeur et Orchestre
LE PROGRAMME DU CONCERT
Le programme du concert nous propose de partir à
la découverte des étapes les plus importantes de l’histoire
de la musique d’inspiration religieuse de différentes
époques, illustrées par un choix de mélodies d’une
extraordinaire envergure sonore qui vont de la période
baroque jusqu’à nos jours.
Le concert débute avec le Notre Père de Gian Marco
Bordet, une pièce pour choeur se rattachant du point de
vue du style à la Messe du Jubilé, où la recherche du contraste
et de l’expression impose, surtout dans la partie
centrale de l’oeuvre, le recours à un langage polyphonique
qui semble suspendu entre tradition et modernité.
Dans la conception du sacré qui caractérise l’âge baroque,
ici représenté par les pièces de Stradella, Corelli,
Vivaldi et Haendel, où le sens du " mystique " semble être
étranger aux manifestations liées au culte, c’est le côté
théâtral qui l’emporte et détermine dans la perception du
public un lexique d’expressions et d’émotions que chaque
compositeur considérait désormais comme un élément
indispensable de l’oeuvre d’art.
C’est ainsi que la mélodie très élaborée du Pietà Signor
d’Alessandro Stradella (1644-1682) – l’une des personnalités
les plus éminentes de la musique italienne du XVIIe
siècle – se rapproche idéalement du célèbre Largo (O mio
Signor) tiré de l’opéra Serse (1738) de Georg Friedrich
Haendel (1685-1759), et du Laudate Dominum d’Antonio
Vivaldi (1678-1741), dont l’intensité de la déclamation
nous ramène à une dimension ecclésiastique d’une
remarquable expressivité. La pièce instrumentale
d’Arcangelo Corelli (1653-1713), d’autre part, est l’exemple
de la "dévotion joyeuse et de l’admiration dévote"
suscitée par la musique instrumentale insérée dans la
liturgie de la fête.
L’époque classique est représentée dans ce programme
par le motet Ave verum corpus en ré majeur K. 618 de
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791). Composée en
1791 pour son ami Anton Stoll, maître de chorale de l’église
Saint-Etienne de Baden, à l’occasion de la Fête-Dieu,
cette pièce présente une écriture polyphonique magistrale:
le mouvement des voix et le léger contrepoint
semblent spontanés, tandis que l’intervention instrumentale
est simple et pourtant solennelle.
Personnalités fort représentatives de la période du
second romantisme, César Franck (1822-1890) et
Gabriel Fauré (1845-1924) caractérisent la musique française
de la fin du siècle, avec une atmosphère expressive
dominée – pour le premier – par un sentiment mystique
se traduisant par un mélodisme ample et étendu et –
pour le second – par la recherche incessante du raffinement
et de nouveaux horizons harmoniques.
L’Ave Maria, prière issue de l’Évangile selon saint Luc (I, 28,
42), a donné naissance au cours des siècles à une immense
variété de mélodies, à partir des thèmes grégoriens, et
a alimenté la créativité des plus grands compositeurs.
Mais c’est la spiritualité romantique qui dégagera de ce
texte, plus ou moins remanié ou dégagé de la liturgie, des
images particulièrement élevées, délicates et pathétiques:
c’est le cas de l’Ave Maria de Franz Schubert (1797-1828)
qui fait partie du Lied spirituel op. 52 n° 6, de l’Ave Maria
de Charles Gounod (1818-1893) (Méditations sur le 1er
prélude au Clavecin bien tempéré de Johann Sebastian
Bach) et de l’Ave Maria de Gioachino Rossini (1792-1868)
(Morceaux réservés, troisième recueil des Péchés de vieillesse),
conçu dans le style typique du chant lyrique italien, qui
dévoile par sa ligne mélodique essentielle, un "retour au
passé" aux traits archaïques.
BRUNO PRATICÒ
Né à Aoste, il a étudié avec le baryton Giuseppe
Valdengo et s’est perfectionné au Théâtre La Scala avec
Rodolfo Celletti.
Grand interprète des rôles de baryton comique du répertoire
allant du XVIIIe siècle jusqu’à Mozart et à Rossini, son
talent vocal s’est affirmé avec Falstaff.
Sous la direction de Claudio Abbado, Bruno Campanella,
Riccardo Chailly, Gianluigi Gelmetti, Donato Renzetti et
Carlo Rizzi, il a chanté les plus célèbres opéras comiques
de l’histoire du mélodrame.
Depuis sept ans, Bruno Praticò est régulièrement invité au
Rossini Opera Festival de Pesaro, qui lui a décerné le “Rossini
d’oro 1998” et où il obtient toujours un très grand succès
auprès tant du public que des critiques. En 1999, il y a chanté
Viaggio a Reims et a donné un récital. Récemment, il a
interprété Cenerentola, Equivoco stravagante et une nouvelle
production du Comte Ory.
Ses prochains engagements artistiques comprennent Il barbiere
di Siviglia au Théâtre royal de Madrid, Cenerentola à
Munich, Il turco in Italia au Théâtre San Carlo de Naples et
à Las Palmas, La fille du régiment et Le comte Ory au Théâtre
communal de Bologne, La gazzetta au Grand Théâtre du
Liceu de Barcelone, et enfin Don Pasquale au Deutsche
Oper de Berlin.
Sa discographie comprend de nombreux opéras: Il barbiere
di Siviglia (EMI), L’elisir d’amore (Erato), Il signor Bruschino et
La Cambiale di matrimonio (Claves), Lakmé, Don Quichotte et
La bohème de Leoncavallo (Nuova Era), L’italiana in Londra
(Bongiovanni, BMG), La romanziera e l’uomo nero de
Donizetti (Opera Rara) et un récital de musiques de
Mozart et de Rossini (Bongiovanni).
CHOEUR “ÉMILE CHANOUX”
Sous la Présidence honoraire de S.E. l’Évêque d’Aoste, le
Choeur,qui réunit les représentants des maîtrises du diocèse,
a débuté le 18 mai 1994 à l’occasion de la commémoration
solennelle de la mort du martyr valdôtain dont il a pris le nom.
Il s’est aussi produit à l’occasion de nombreuses manifestations
musicales commémoratives et, à partir de 1996, lors
des concerts organisés pour célébrer l’anniversaire de
l’Autonomie et du Statut Spécial, sous le patronage de la
Présidence de la Région.
Le 18 juillet 1999, le choeur a eu l’honneur d’accompagner
l’Angelus célébré par le Pape Jean-Paul II au monastère
de Quart.
Le groupe choral a enregistré, chez Stradivarius, le CD Ad
Cantus laetitiae , un choix de musiques sacrées inédites.
Au cours de l’année 2000, il a participé au Concert pour le
Jubilé et, plus récemment, au Concert de la Saint-Grat, avec
la soprano Katia Ricciarelli et le baryton Federico Longhi.
A Pâques 2002, encore une fois à la Cathédrale d’Aoste,
l’ensemble choral s’est produit dans le cadre du Concert
du Printemps, aux côtés de la soprano Cecilia Gasdia et du
baryton Federico Longhi et, en septembre , il a tenu le
Concert de la Saint-Grat avec la participation de la soprano
Antonella Ruggiero.
ALDO TARCHETTI
Il a étudié le piano avec Lina Marzotto Volpi et la direction
d’orchestre avec Piero Bellugi, Bruno Bartoletti et Franco
Ferrara.
Il a été chargé à plusieurs reprises d’assurer les fonctions
d’assistant de direction et de metteur en scène. Son
intense activité dans le domaine du chant lyrique et de
l’opéra l’a amené à collaborer avec diverses personnalités
de premier plan telles que Katia Ricciarelli, Montserrat
Caballé, Luciano Pavarotti, Piero Cappuccilli, etc.
Il a enregistré plusieurs CD pour la maison Rugginenti de
Milan, dont le plus récent est Adina, ovvero il Califfo di
Baghdad de Rossini.
Il enseigne la direction d’orchestre à l’Institut “Tito Schipa”
de Lecce.
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