Programme du Gouvernement régional 2025-2030

 

Durabilité et résilience : les thèmes clés pour la valorisation de nos spécificités

 

Les thèmes clés qui guideront notre action politique et administrative au cours des cinq prochaines années sont la durabilité et la résilience, déclinées dans tous les domaines de la vie quotidienne de notre communauté, dans le cadre d’une confrontation permanente avec les défis mondiaux : le changement climatique, la crise démographique, les transitions numériques et écologiques. Une durabilité, considérée comme une grande opportunité de croissance, qui peut concerner le développement économique et les politiques de l’emploi, la protection du territoire et son accessibilité en toute sécurité, les services à la personne, l’équité sociale, le bien-être de la communauté et la qualité de vie des Valdôtains.

Pour aborder sérieusement ces questions, il est toutefois nécessaire de toujours tenir compte des spécificités de notre territoire et de nos particularités culturelles, qui doivent orienter nos choix politiques et administratifs.

Le parcours vers cette durabilité transversale doit en effet nécessairement passer par une action forte visant à préserver nos prérogatives, reconnues par le Statut spécial, qui reposent justement sur les particularités de notre contexte territorial : une richesse inestimable à la fois matérielle et immatérielle (linguistique, culturelle) que nous devons préserver et valoriser.

Notre autonomie doit donc se concrétiser dans une perspective dynamique, à travers l’exercice résolu de nos compétences et la défense de notre identité, afin de raviver l’esprit de fierté et d’appartenance à notre communauté, qui s’est quelque peu affaibli au cours des années. Pour y parvenir, le renforcement d’un dialogue transparent et loyal avec le Gouvernement national s’impose.

Cela s’applique à la réforme du Statut spécial : avant d’aborder cette question, il sera crucial d’œuvrer pour que l’État reconnaisse le principe de l’accord, pour ensuite garantir pleinement nos prérogatives et procéder à la révision dudit Statut, avec le soutien total et nécessaire du Conseil régional.

Il sera tout aussi important de faire face à une relance sérieuse des normes d’application du Statut. Les efforts à consacrer à cette question devront être constants et ciblés ; nous devrons donné la priorité aux dossiers déjà examinés par la Commission paritaire, parmi lesquels revêtent une importance particulière le projet de décret législatif pour les concessions de dérivation d’eau pour lequel le Conseil régional a déjà émis un avis favorable, ainsi que les règles d’application concernant le traitement des retraites et de la sécurité sociale du personnel du Corps valdôtain des sapeurs-pompiers et du Corps forestier de la Vallée d’Aoste dans une perspective d’assimilation aux corps de l’État.

Une attention particulière devra également être accordée au dossier concernant la création de zones franches de montagne et de zones spéciales de production au sein du territoire régional, conformément à la proposition élaborée et transmise à la Commission paritaire faisant également l’objet d’une proposition de loi nationale.

Ceci dans un contexte économique en pleine évolution, afin de créer les conditions et les prémices nécessaires pour pouvoir saisir de nouvelles opportunités de développement et de croissance, en conjuguant les dispositions fiscales avantageuses et les aides pour l’installation dans les zones de montagne – en mesure de soutenir les entreprises et les familles, de réduire les coûts liés aux inconvénients structurels des zones de montagne, de favoriser l’emploi et de lutter contre le dépeuplement - avec les questions du changement climatique,  de la croissance de l’innovation et de la compétitivité de l’ensemble du « système Vallée d’Aoste ».

Ce défi ambitieux doit être relevé, non seulement pour soutenir le développement de l’emploi et la croissance entrepreneuriale, mais aussi pour faciliter le repeuplement et le dynamisme des zones les plus défavorisées. Tout cela, associé à d’autres initiatives, devra donc se traduire par de nouvelles opportunités pour lutter contre le déclin démographique et le dépeuplement des zones de montagne, dans une perspective de durabilité totale et d’anthropisation équilibrée et sans excès.

Il sera donc crucial d’œuvrer afin que les « Terres hautes » continuent d’être habitées et valorisées en tant que lieux de vie et de travail et pour que les services essentiels, ainsi que les opportunités qui permettent d’y rester ou d’y revenir, notamment après des expériences vécues en d’autres lieux, soient garantis à leurs habitants.

À ce propos et à ces fins, il est important de mettre également en évidence la nécessité de souligner avec force la particularité de notre identité de montagne, surtout dans le domaine agricole, à travers la défense de ce qui constitue le premier bastion du territoire de montagne et qui protège le paysage autant que sa biodiversité, mais aussi à travers la défense de la PAC et des Politiques de cohésion, le maintien des ressources destinées au secteur agricole, spécialement en faveur des zones désavantagées, des territoires les plus fragiles et des petites ou moyennes entreprises qui caractérisent notre milieu alpin, et ce, en choisissant de sauvegarder nos particularités et en prenant des décisions autonomes qui relèvent de la compétence de la Région et non pas du gouvernement central.

Il sera fondamental de poursuivre, principalement pour traiter d’autres dossiers de prime importance, le dialogue soutenu avec les décideurs nationaux, notamment dans le cadre des initiatives communes avec les pays qui nous sont proches, par le biais de la coopération transfrontalière qui a d’ailleurs été récemment renforcée par la signature d’accords avec les départements français de la Savoie et de la Haute-Savoie.

L’intensification desdites relations devra impérativement prévoir la participation des autorités et des gouvernements centraux pour traiter les dossiers les plus importants, comme ceux de la modernisation et du développement du Tunnel du Mont-Blanc et du Tunnel du Grand-Saint-Bernard.

Il sera également essentiel de savoir saisir les opportunités que nous offre le Traité franco-italien, c’est-à-dire le Traité du Quirinal, pour affirmer la centralité internationale de notre région, particulièrement dans le secteur linguistique au sein des zones francophones.

Par ailleurs, il faudra continuer de soutenir la participation de la Vallée d’Aoste aux réseaux, aux associations et aux assemblées de la Francophonie, entendue comme valeur ajoutée pour notre région et ses institutions, de même qu’il faudra travailler pour obtenir une présence plus incisive au sein de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).

En effet, il est de notre devoir de sauvegarder et de valoriser le plurilinguisme de la Vallée d’Aoste : garantir aux Valdôtains une pleine maîtrise linguistique signifie transmettre la culture et ouvrir notre région au reste du monde.

Il sera nécessaire de reprendre les contacts avec les Autorités compétentes afin d’obtenir une large diffusion des chaînes de télévision francophones, en sollicitant également la télévision publique pour qu’elle renforce les communications en langue française, ainsi qu’en patois.

C’est justement pour soutenir toutes ces actions et valoriser notre particularisme à l’échelon supranational qu’il s’avère également indispensable de lancer une confrontation politique, afin que les règles qui permettent à un représentant valdôtain d’accéder au Parlement européen puissent être définies.

Enfin, d’un point de vue institutionnel, il faudra évaluer l’introduction d’une réforme électorale en mesure de favoriser la stabilité dans le contexte régional et d’assurer une action gouvernementale plus incisive, et ce, en étudiant aussi des solutions, à l’échelon local, susceptibles d’encourager la participation populaire.

 

Essor économique : dynamisme, compétitivité et attractivité

 

Ce Gouvernement aura comme priorité d’assurer un essor économique solide et durable, capable de créer des emplois stables et de qualité.

Malgré les difficultés rencontrées ces dernières années, l’économie valdôtaine a fait preuve d’une bonne capacité de reprise et d’une grande résilience. Maintenant, il faut transformer les défis mondiaux en opportunités concrètes pour les entreprises et les travailleurs valdôtains.

Il est indispensable de poursuivre un parcours en mesure de créer les conditions nécessaires, d’une part, au développement de l’esprit d’entreprise, notamment grâce à des actions de soutien et à la création de moteurs de développement local, et, d’autre part, à l’amélioration de l’attractivité pour les travailleurs, afin qu’ils puissent saisir des opportunités avantageuses.

À cette fin, il sera nécessaire de faire de notre territoire un laboratoire, qui attire et intéresse les travailleurs, en particulier les nouvelles générations.

Une attention particulière devra être accordée à la réalisation de projets de recherche industrielle et de développement expérimental, notamment par le biais de collaborations entre les entreprises et les organismes de recherche, et ce, en renforçant également les services d’innovation qui leur sont destinés et en accordant une attention particulière aux start-ups, dans un contexte où la recherche revêt une importance croissante.

Nous continuerons à gérer nos deux pépinières d'entreprises – l’incubateur d’Aoste et l’accélérateur de Pont-Saint-Martin – et à offrir un soutien crucial dans la phase de démarrage et de croissance des projets innovants, notamment grâce à la collaboration avec le système bancaire et le système des aides (confidi).

Nous travaillerons également à l’achèvement du processus de création du Centre unique de recherche scientifique de la Vallée d’Aoste : un pôle d’attraction pour les professionnels, y compris ceux qui reviennent après des expériences à l’étranger. Ce processus sera assorti, dans une perspective plus large, de mesures réglementaires et concrètes visant à renforcer les dispositions nationales actuelles en matière de retour des professionnels.

En ce qui concerne le soutien aux investissements, l’appel à projets « zone franche pour la recherche et le développement » et les mesures en faveur de l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes seront poursuivis, pour garantir le soutien nécessaire aux investissements productifs, notamment en envisageant la définition de nouveaux instruments financiers avantageux, afin de favoriser la croissance, le dynamisme et l’ouverture de nos entreprises aux marchés internationaux.

Les lignes directrices stratégiques pour le développement industriel de la Vallée d’Aoste, définies et progressivement développées avec la contribution de Finaosta S.p.A., seront ensuite concrètement mises en œuvre, en favorisant tout d’abord la construction d’un réseau stable entre les entreprises et en stimulant également le dialogue entre les réalités territoriales de toutes les dimensions, dans le but de renforcer les filières de production et de générer de nouvelles opportunités de croissance et d’innovation, tout en valorisant également les zones industrielles actuellement non productives.

Ces perspectives de développement entraîneront la participation du « District de l’énergie » qui sera créé dans l’ancienne zone de la Tecdis de Châtillon, du nouveau centre de l’Istituto Italiano di Tecnologia (institut italien de technologie) ouvert à Aoste et des organismes de recherche œuvrant dans la région, qui conflueront vers le Centre unique de recherche scientifique.

Nous valoriserons également le rôle de la coopération en tant qu’outil stratégique pour le développement de la Région, ainsi que comme protagoniste principal d’une nouvelle phase de croissance qui garantit la dignité du travail et favorise une économie plus équitable et durable, tout en renforçant les alliances avec plusieurs acteurs économiques et sociaux.

Dans une optique d’attractivité plus large et renouvelée, l’artisanat traditionnel, élément distinctif du savoir-faire valdôtain, devra trouver une place de plus en plus importante, afin d’être valorisé en tant que secteur présentant un intérêt particulier, non seulement lors de la Foire traditionnelle ou des manifestations déjà bien enracinées, mais aussi dans le cadre d’événements spécifiques organisés tout au long de l’année et visant à développer l’offre touristique ; cela également dans le but de créer des perspectives d’emploi pour les artisans, en particulier pour les plus jeunes, qui puissent se transformer, éventuellement après des formations ciblées, en opportunités d’emploi durables avec des perspectives de rémunération intéressantes.

La Chambre valdôtaine jouera un rôle central dans tout ce qui vient d’être illustré. Elle servira de trait-d’union entre les politiques de développement économique menées par l’Administration et les besoins des catégories productives, lesquels seront pris en compte au sein même de la Chambre ; cela également grâce à la création de tables rondes thématiques visant à rapprocher les nécessités des solutions envisagées, dans un dialogue permanent entre le monde économique et le système politico-administratif.

Les politiques pour l’emploi : formation et compétences

 

Une économie forte repose sur un marché du travail équitable et sur des compétences adéquates. Nous souhaitons consolider et améliorer les résultats obtenus en matière d’emploi, en misant sur la qualité, la formation et la sécurité du travail et en mettant pleinement en œuvre les priorités définies dans le Plan de politique du travail.

En effet, les actions de développement économique doivent être assorties d’initiatives spécifiques de formation et d’orientation destinées en particulier aux jeunes, notamment dans certains milieux professionnels, ainsi que d’activités visant à garantir la sécurité sur les lieux de travail. Nous continuerons ainsi à renforcer les politiques de formation continue, dans le but de mettre à jour les compétences des travailleuses et des travailleurs en fonction des demandes des entreprises, qui visent de plus en plus à répondre aux besoins d’un marché en évolution rapide.

Nous consoliderons également les activités d’orientation déjà mises en place avec des initiatives spécifiques visant à faciliter la transition entre l’école et le monde du travail et à garantir à nos jeunes les meilleures opportunités pour se construire un avenir personnel et professionnel.

Il ne faut pour autant pas oublier les actions visant à favoriser l’inclusion, à travers l’insertion professionnelle des personnes handicapées, en encourageant l’utilisation de clauses sociales dans les marchés publics et en stimulant la responsabilité sociale des entreprises. Il conviendra également d’évaluer l’introduction de mesures ponctuelles et de modalités de travail spécifiques afin de concilier la vie familiale et la vie professionnelle.

Tous ces objectifs pourront être atteints notamment en poursuivant la mise en œuvre de l’Alleanza per il Lavoro di Qualità selon les principes et les projets inspirés par le document signé par le Gouvernement régional avec les partenaires sociaux, en accordant une attention particulière à l’attractivité et à la lutte contre le travail au noir.

 

Infrastructures stratégiques et mobilité intégrée

 

Pour renforcer encore davantage sa compétitivité et son attractivité, notre Région nécessite d’infrastructures modernes et d’une mobilité efficace et durable.

D’ailleurs, les liaisons, surtout celles qui sont transfrontalières, et la sécurité de notre réseau routier sont essentielles pour notre économie et pour la qualité de vie de tous les Valdôtains.

Nous poursuivrons donc le dialogue avec le Gouvernement italien et les autorités des pays voisins et nous renouvellerons nos efforts pour soutenir résolument le développement du Tunnel du Mont-Blanc, avec la construction d’un deuxième tube ou par le biais de solutions technologiques alternatives visant à accroître la sécurité et la fluidité du trafic, sans augmenter le nombre de passages.

De même, les discussions visant à moderniser le Tunnel du Grand-Saint-Bernard se poursuivront, dans le but de prolonger la concession et de réaliser les travaux indispensables.

En ce qui concerne les voies de liaison avec le Piémont, quant à l’éboulement de Quincinetto, une fois le mur de soutènement achevé, il sera essentiel de poursuivre le dialogue déjà engagé avec le gouvernement italien et les autorités piémontaises afin de sécuriser rapidement la zone en question et de continuer à garantir la pleine fonctionnalité de l’autoroute.

En outre, dans le cadre d’un échange avec les sujets compétents, des efforts seront déployés pour accélérer la démolition et la reconstruction du viaduc de Camolesa sur le tronçon autoroutier Ivrée-Santhià.

Aéroport : une fois la nouvelle aérogare achevée, nous travaillerons pour la rendre pleinement opérationnelle, en augmentant les vols privés et en faisant la promotion des vols saisonniers, en ouvrant également l’aéroport au trafic commercial, afin d’améliorer l’accessibilité de notre territoire, et en garantissant également les liaisons avec les aéroports de Malpensa et de Caselle. L’objectif sera donc de créer de nouvelles opportunités dans le domaine du tourisme, ainsi que dans celui des services aux citoyens, notamment par l’intermédiaire de la société à participation régionale.

La réouverture de la ligne ferroviaire Aoste-Ivrée, entièrement électrifiée, est prévue pour décembre 2026. Grâce à l’achat de nouveaux trains électriques, nous garantirons ainsi un service moderne et confortable, en vue de liaisons directes avec Turin, Milan et Gênes et de l'arrivée de trains Intercity en Vallée d’Aoste.

En revanche, en ce qui concerne la ligne ferroviaire Aoste-Pré-Saint-Didier, actuellement suspendue, son acquisition par la Région devra être encouragée. Parallèlement, il conviendra d’évaluer de manière pragmatique sa requalification ou sa transformation, afin de mettre en place rapidement et à moindre coût un transport public efficace, jusqu’à Courmayeur, qui garantisse des liaisons durables et fiables dans toute la vallée centrale

En ce qui concerne les transports routiers publics et locaux, que nous voulons rendre plus efficaces, intégrés et durables en alternative à l'utilisation des voitures particulières, nous préparerons un nouvel appel d’offres qui inclura des services déjà testés, tels que le transport nocturne et le transport de vélos, ainsi que l’intégration entre les différents types de transport ferroviaire et routier.

Nous confirmerons et renforcerons également les politiques tarifaires avantageuses, dans le prolongement des mesures déjà prises, qui ont été particulièrement appréciées par les utilisateurs.

En outre, nous procéderons à l’approbation du Plan régional des transports.

En ce qui concerne le transport des personnes en situation de handicap, nous souhaitons élaborer une proposition innovante capable de répondre aux besoins exprimés par les associations concernées lors de la phase de concertation.

Nous continuerons de soutenir les politiques relatives aux avantages tarifaires pour les tronçons autoroutiers : nous relancerons avec force la demande de nouvelles formes d’avantages pour les résidents, tout en travaillant à la mise en place, par le biais de politiques de partage avec les sociétés à participation régionale, de méthodes innovantes pour le comptage des passages et de systèmes alternatifs et plus flexibles de paiement des péages. Une attention particulière sera accordée au périphérique d’Aoste, avec l’évaluation de mesures aussi efficaces que possible, visant à alléger le trafic dans la Plaine et dans la ville d’Aoste et à réduire la durée du trajet dans cette zone.

Enfin, nous poursuivrons le programme d’entretien extraordinaire et de sécurisation du réseau routier régional et des versants, avec une attention particulière aux ponts, aux viaducs, à la mise en sécurité des tunnels, ainsi qu’à la viabilité vers les têtes de vallée. Cela passera également par la réalisation de liaisons intervallées qui, au-delà de leur intérêt touristique, pourront constituer une alternative valable pour desservir les localités en cas d’urgence.

Les investissements prévus dans le domaine des remontées mécaniques sont également importants. Celles-ci sont de plus en plus multifonctionnelles et utilisables au-delà de la saison hivernale, tant dans les grands domaines skiables que dans les petites stations. Il en va de même pour l’ouverture des procédures pour la réalisation d’une liaison par téléphérique dans les Cime Bianche, qui permettra de valoriser cette zone naturelle entre le Cervin et le Mont-Rose, et l’achèvement des études pour la liaison entre Aoste-Pila et Cogne. Pour renforcer durablement le marché du ski et de la montagne, nous œuvrerons à une gestion unifiée des sociétés du secteur. Cette approche permettra de consolider notre position actuelle et de soutenir le développement continu de l’ensemble du tissu socio-économique valdôtain.

En outre, la loi régionale visant à démanteler les anciennes remontées mécaniques encore sur le territoire afin de renaturer les sites est sur le point d’être appliquée.

En ce qui concerne la piste cyclable de la Doire Baltée, nous allons achever l'itinéraire cyclable et piétonnier de fond de vallée entre Courmayeur et Pont-Saint-Martin, pour valoriser son potentiel touristique. En particulier, nous poursuivrons la réalisation du tronçon entre Saint-Vincent et Montjovet et entre Hône et Donnas, le long de la Doire Baltée, en combinant la sécurité du tracé avec l’accès à des tronçons d’une beauté inestimable et suggestive.

 

Pour une Vallée d’Aoste plus connectée

 

La transformation numérique est une priorité stratégique pour rendre nos services plus accessibles et notre Administration plus efficace, en dépassant les distances physiques. Les notions de résilience et d’accessibilité aux services vont d’ailleurs de pair avec la numérisation, puisqu’un territoire bien connecté est attractif pour y vivre et y travailler.

Dans ce but, nous devrons mener à bien les interventions visant à garantir la couverture de l’ensemble du territoire par le très haut débit, y compris les vallées et les zones les plus éloignées des villes, et accorder une attention particulière à l’accessibilité des connexions des utilisateurs, à la suite de la dotation des nœuds principaux d’un ensemble d’infrastructures.

En outre, la modernisation du site institutionnel régional se poursuivra, avec la mise en œuvre du nouveau système unique de paiement, afin de simplifier les relations entre les citoyens ou les entreprises, d’une part, et l’Administration publique, d’autre part.

Grâce au « Réseau des points facilitation accès numérique », nous continuerons d’aider les citoyens à acquérir les compétences nécessaires pour utiliser les services en ligne, notamment par le biais d’initiatives de soutien à l’alphabétisation numérique, entendue comme capacité d’utiliser des outils et des technologies afin d’accéder à des informations, de les gérer et de les communiquer.

Enfin, nous allons mettre en place des collaborations avec des centres de recherche afin d’expérimenter l’utilisation de l’intelligence artificielle dans l’Administration publique, et ce, dans le but d’améliorer l’efficacité et l’efficience de l’action administrative.

 

Agriculture : pilier de la durabilité et premier bastion

 

Conformément aux orientations de ce programme politico-administratif, l’agriculture incarne le cœur même de notre vision de durabilité, influence l’action de notre Gouvernement et constitue le premier bastion du territoire de montagne. En effet, elle n’est pas qu’un simple secteur économique : elle est le socle de notre communauté, le fondement de son identité et la garante des conditions essentielles à l’exploitation de notre territoire.

Dans ce but, nous souhaitons relancer les investissements et moderniser le secteur, tout en préservant son authenticité : grâce à la mise en œuvre du Complément régional au Plan stratégique de la PAC en matière de développement rural et à la révision des lois régionales y afférentes, nous souhaitons garantir notre soutien aux investissements des entreprises agricoles par des aides à la surface, des aides structurelles ou des aides spécifiques.

Nous devrons également investir en particulier dans les zones de moyenne montagne qui sont menacées d’abandon aujourd’hui, et travailler en collaboration étroite avec les associations professionnelles et les acteurs du territoire.

Une attention particulière devra ensuite être accordée à la multifonctionnalité des entreprises, notamment dans le but de valoriser l'agriculture dans le contexte touristique, grâce à une mise à jour et à une révision des normes de construction des infrastructures, ainsi qu’à une évaluation des paramètres de rationalité, en accord avec les associations catégorielles.

Il sera ensuite nécessaire d'identifier des outils de soutien à l'agriculture dite « héroïque » dont nous avons de nombreux exemples sur notre territoire, et ce, tant par le biais de ressources régionales que par le recours à des fonds européens spécifiques. Il faudra poursuivre dans la voie vertueuse qui associe étroitement la culture, l'agriculture et le tourisme, dans le cadre d'une promotion territoriale aussi coordonnée que possible, notamment grâce à l'utilisation de moyens modernes et innovants impliquant les nouvelles générations.

Il faudra également aider les coopératives agricoles à accéder à des outils plus modernes, qui leur permettront d'investir dans les structures et de se développer, également en concertation avec l'Administration régionale, afin d'atteindre, si nécessaire, les objectifs d'efficacité des processus communs de production et de transformation, notamment grâce à une nouvelle réflexion sur les systèmes de production.

De même, la valorisation des filières s’avère tout aussi essentielle. Nous encouragerons la coopération entre les divers opérateurs, ainsi que la création de filières intégrées, afin de mettre en avant les systèmes alimentaires locaux et nos productions de qualité. Une attention particulière devra être consacrée à la filière de la Fontina AOP, excellence valdôtaine, notamment par le soutien aux innovations nécessaires du cycle de production susceptibles d’en garantir les caractéristiques et d’en assurer la durabilité économique, sociale et environnementale, en plus de la sécurité sanitaire.

Nous veillerons à appuyer de manière adéquate les consortiums d'amélioration foncière, ainsi que les consorteries, en prenant en compte leur rôle fondamental dans l'entretien des infrastructures, dans la gestion de l'eau et dans la conservation du paysage, tout en les accompagnant et en les structurant pour leur permettre de faire face aux problèmes hydriques et environnementaux qui nécessitent des investissements importants.

Il faudra prévoir la possibilité de créer des « consortiums volontaires de deuxième degré » et garantir l'accès aux fonds destinés au fonctionnement des consortiums et aux investissements y relatifs.

Par ailleurs, il conviendra d’accorder une attention particulière à la voirie rurale et aux ouvrages accessoires, afin de permettre l'accessibilité aux terrains et d'en garantir la praticabilité, ce qui est déterminant en cas de crise.

Il conviendra ensuite de faciliter la réalisation d'économies d'eau, à commencer par les systèmes d'irrigation par aspersion, et il sera nécessaire de mener une réflexion approfondie sur la procédure de modification des sous-concessions d'irrigation, notamment en vue de leur valorisation à des fins énergétiques.

En ce qui concerne plus largement les ressources hydriques, un nouveau Plan de protection des eaux, associé au Plan de ressort du service hydrique intégré, nous permettra de veiller à la gestion durable et équilibrée de l'eau, à la qualité de la ressource pour l'usage humain et à la protection des écosystèmes. Une attention prioritaire devra être accordée à l'efficacité hydrique, ainsi qu’à l'utilisation communautaire de la ressource, notamment grâce à la rationalisation des travaux de collecte et de distribution des eaux actuellement non valorisées, qu'il s'agisse d'eau potable ou d'eau destinée à l'irrigation et à l'agriculture, à l'énergie ou à l'enneigement.

À cette fin, il sera essentiel de poursuivre les activités visant la création de réservoirs à usage multiple et mixte, ainsi que d'élaborer une planification minutieuse de la régulation des eaux.

Conscients de la valeur sociale économique et culturelle des consorteries, ainsi que de leur rôle dans la valorisation du territoire et des structures y afférentes, nous continuerons également à œuvrer pour faciliter la reconnaissance de celles qui n’ont pas encore achevé ce processus, notamment en évaluant la mise en place d'éventuels nouveaux instruments de soutien économique.

Enfin, il sera particulièrement important de valoriser notre patrimoine forestier et de développer de la filière forêt-bois, de soutenir les entreprises locales et de garantir une gestion active et rationnelle des forêts.

 

Un territoire sûr

 

Notre territoire est pour nous le bien le plus précieux. Sa protection et sa gestion durable seront au cœur de notre action politique. Nous sommes conscients que nous assistons à une transformation accélérée due au changement climatique, avec une augmentation de l’occurrence des événements extrêmes et des risques hydrogéologiques, et notre réponse consiste en une stratégie à long terme basée sur la prévention et la protection des ressources naturelles et qui transforme les défis en opportunités.

La sécurité des Valdôtains et la protection des infrastructures sont des priorités absolues, et les évènements calamiteux les plus récents ont démontré la nécessité d'une action décisive et planifiée.

Plus précisément, en ce qui concerne l'atténuation des risques hydrogéologiques, nous avons l'intention de confirmer et de renforcer les investissements visant à lutter contre les instabilités, à sécuriser les versants et à garantir l'accessibilité du territoire, notamment par la mise en place d'un vaste programme de travaux de réduction des risques, qui pourra bénéficier non seulement de ressources régionales, mais aussi de ressources nationales dédiées : un territoire accessible en toute sécurité est, d’ailleurs, un territoire attractif où l'on peut vivre sereinement, même s'il est éloigné des grands centres.

Nos politiques devront viser à valoriser les zones montagneuses, à lutter contre le dépeuplement et à promouvoir un développement équilibré.

À cet égard, nous avons l'intention de financer des interventions stratégiques en faveur des communes de montagne, allant de la prévention des risques hydrogéologiques à la croissance durable, de la préservation de la biodiversité à la lutte contre le dépeuplement. Nous continuerons également à soutenir les aires internes « Basse Vallée » et « Grand-Paradis » et à mettre en œuvre la stratégie pour la nouvelle aire « Mont-Cervin », en utilisant les fonds publics pour renforcer les services essentiels (éducation, mobilité, santé) et promouvoir le développement local, afin qu'aucun territoire ne soit négligé.

En outre, en ce qui concerne l'aménagement du territoire, nous avons l'intention de finaliser la mise à jour du Plan Territorial Paysager et de la loi régionale sur l'urbanisme, afin d'intégrer les scénarios d'impact climatique, en définissant des politiques axées sur le principe de précaution pour les zones à risque et en orientant le développement vers des zones plus sûres. Cette activité doit également constituer une opportunité de régénération urbaine, d'efficacité et de valorisation particulière des territoires marginaux, toujours dans une optique de croissance harmonieuse et durable.

Nous continuerons ensuite à soutenir la recherche scientifique et les activités expérientielles afin de comprendre et d'anticiper les effets du changement climatique, en renforçant, en collaboration avec les acteurs actifs dans ce domaine, la surveillance des glaciers, du pergélisol et des risques d'avalanches, notamment dans le but de développer des systèmes d'alerte de plus en plus efficaces et des outils utiles à la planification proactive.

En ce qui concerne le besoin primordial de donner une réponse immédiate lors des crises, nous poursuivrons nos actions de renforcement du système régional de protection civile.

Sur la base des compétences spécifiques en la matière et du caractère unique du modèle valdôtain de protection civile, nous continuerons à investir dans les structures de surveillance du territoire (Protection civile, Corps forestier, Sapeurs-pompiers, Secours Alpin Valdôtain), par une mise en valeur de leur rôle fondamental dans la gestion des situations d’urgence et la prévention, en collaboration avec tous les acteurs du territoire, y compris les différentes associations de bénévoles, également au niveau local.

Nous achèverons ensuite rapidement le processus réglementaire visant la définition du nouveau service « Sécurité et secours » et nous travaillerons à une valorisation accrue des instances prévisionnelles comme le Centre fonctionnel régional, et de réponse, comme la Centrale Unique de Secours (CUS).

En outre, nous continuerons à soutenir les services de secours héliporté, en particulier la nuit, afin de garantir une intervention rapide et la sécurité des citoyens en difficulté, en particulier dans les zones les plus éloignées des services de santé et des principaux centres.

 

Des interventions équilibrées dans un environnement protégé

 

L'équilibre, difficile à atteindre, entre le développement économique et la protection de l'environnement représente l'un des défis les plus importants à relever dans les années à venir. Il faudra en effet soutenir des projets et des initiatives de développement d'une importance capitale pour notre communauté, dans une optique d'équilibre et d’harmonisation avec les milieux naturels qui caractérisent notre région. La durabilité des interventions doit être évaluée compte tenu de leurs répercussions sur nos communautés dans une perspective d'évaluation globale et, le cas échéant, des mesures compensatoires devront être mises en place en fonction des besoins spécifiques de protection.

Une réflexion s'impose également sur notre biodiversité : un patrimoine unique que nous entendons protéger et valoriser. À cette fin, nous mettrons en œuvre les nouvelles mesures de conservation pour les sites du réseau Natura 2000, en tenant compte des possibilités d’agrandissement du Parc naturel du Mont-Avic, et nous définirons le plan de suivi pour chaque habitat.

Par ailleurs, nous assurerons la pleine réalisation du Réseau écologique régional, approuvé en 2024, qui représente un outil susceptible de garantir la connectivité entre les écosystèmes et de lutter contre les effets du changement climatique sur la biodiversité.

L'économie circulaire et la gestion des déchets seront également au centre de notre action. En ce qui concerne les mesures prévues par le Plan régional de gestion des déchets, nous procéderons à son application, en concertation avec les collectivités locales et en accordant une attention particulière aux modalités des nouveaux flux de collecte des déchets urbains et à la réorganisation des décharges de déchets inertes. Pour ces dernières, il conviendra d'évaluer quel type de gestion adopter avec l'acquisition des propriétés privées en vue de leur assainissement.

Il convient également de réfléchir à la simplification nécessaire de la collecte des déchets, à la rationalisation des coûts et à la réduction des tarifs pour les ménages et les entreprises, mais aussi à l'évaluation de nouvelles technologies de traitement des déchets susceptibles d’assurer une durabilité environnementale et économique absolue, sans augmentation des charges pour les utilisateurs.

En outre, il sera important de valoriser autant que possible les interventions réalisées grâce aux ressources allouées dans le cadre du PNRR dans le domaine de l'épuration des eaux et de la rationalisation de la consommation d'eau.

 

Durabilité environnementale et autonomie énergétique

 

La transition énergétique est un levier stratégique pour notre économie et pour la durabilité environnementale. Notre objectif est de rendre la Vallée d'Aoste libre des combustibles fossiles.

À cette fin, nous nous engageons à mettre en œuvre le Plan énergétique et environnemental régional avec des actions visant à réduire la consommation d'énergies fossiles, à augmenter la production d'énergies renouvelables et à promouvoir l'efficacité énergétique.

Grâce à un suivi et à une mise à jour constants du Plan et des lois régionales, nous travaillerons à la réalisation de leurs objectifs de décarbonisation.

Nous continuerons ensuite - comme nous avons déjà commencé à le faire à la suite de l'adoption de la récente réglementation en la matière - à encourager le développement des Communautés Énergétiques Renouvelables (CER) et de l'autoconsommation collective, tout en prévoyant des aides pour la construction d'installations utilisant des sources d'énergie renouvelables au profit des citoyens, des entreprises et des collectivités locales.

Nous continuerons d’encourager les mesures d'efficacité énergétique dans les bâtiments publics, les logements privés, les immeubles, ainsi que les processus de production des entreprises, et ce, en utilisant également, dans la mesure du possible, les opportunités offertes par les fonds européens et les synergies avec d'autres instruments publics, dans le but principal de réduire la consommation.

L'hydrogène vert représente une opportunité importante pour notre région :  nous estimons donc qu'il est nécessaire de donner suite aux projets financés par le PNRR pour la construction d'installations de production d'hydrogène. Il conviendra d’explorer le potentiel de décarbonisation de ce dernier, dans le cadre des activités de production et dans le secteur de la mobilité qui devra devenir de plus en plus durable, et ce, grâce à un dialogue continu avec les entreprises qui peuvent tirer profit de l'hydrogène et en valoriser l'utilisation.

Nous continuerons ensuite de soutenir les mesures en faveur des citoyens et des entreprises de la Vallée d'Aoste pour la diffusion des moyens de transport à faible impact environnemental et nous veillerons à compléter le réseau de bornes de recharge.

 

Tourisme : une région alpine attrayante toute l'année

 

Le tourisme est un secteur essentiel et stratégique pour notre région : la beauté de nos paysages, la qualité de l'accueil et les infrastructures touristiques et sportives sont autant d’atouts qui témoignent de la possibilité de continuer à développer et consolider l’attractivité de notre région, aussi bien au niveau national qu'international, en tant que destination pour tous et en toutes saisons, car la désaisonnalisation constitue un objectif clé.

Cela passe nécessairement par la valorisation de notre potentiel et de nos ressources moins connues, durant le printemps et l'automne, notamment grâce au tourisme lent à caractère culturel et œnogastronomique lié aux cycles de production agricole, mais aussi grâce à de nouvelles formes d’accueil qui permettent de découvrir de près nos réalités rurales.

À cette fin, il faudra continuer à promouvoir avec conviction des expériences telles que le Chemin de la Doire Baltée et la Via Francigena, afin d'attirer des flux touristiques y compris pendant les saisons intermédiaires, ainsi que valoriser de manière adéquate les nouvelles remontées mécaniques utilisables toute l'année, dont le caractère multifonctionnel pourra susciter des expériences inédites et fascinantes.

Dans le cadre de cette proposition touristique, il conviendra également de valoriser le réseau de sentiers de notre région, grâce à l’achèvement de sa cartographie, à sa classification et sa réglementation, y compris pour le cyclotourisme, afin d'en améliorer l'accessibilité et de promouvoir une forme de tourisme durable et respectueux de l'environnement.

De même, nous souhaitons assurer la pleine valorisation des guides de la nature, en particulier dans le contexte de la partie valdôtaine du Parc national du Grand-Paradis et des espaces protégés régionaux.

L'objectif clé de la durabilité, fondateur de notre action politique, pourra également être atteint grâce à des initiatives qui permettront, selon une autre perspective, de créer des opportunités d'emploi stables, afin de permettre aux opérateurs et à leurs familles de continuer à vivre en montagne, de lutter contre le phénomène de la dénatalité et de rendre plus dynamiques nos communautés d'altitude.

Il sera également nécessaire de poursuivre la rénovation des remontées mécaniques des différents domaines skiables dans une optique de développement lié au tourisme d’hiver d’altitude, mais aussi de diversification pendant l’été, comme cela a été le cas ces dernières années.

La désaisonnalisation doit toutefois être envisagée en synergie avec les collectivités locales, les professionnels des secteurs du tourisme, de l'hébergement et du commerce et, plus largement, avec toutes les parties prenantes, dans une optique de développement d'un tourisme durable et respectueux de l'environnement.

En plus de la désaisonnalisation et de ses retombées, nous allons travailler sur l'inclusion touristique, grâce au financement et à la mise en œuvre de projets de grande envergure visant à développer un réseau de destinations accessibles et accueillantes pour les personnes ayant des besoins particuliers, rendant ainsi notre offre, tant estivale qu'hivernale, véritablement inclusive, notamment grâce à la formation des professions de la montagne, ainsi que par le soutien à la mise en place d'infrastructures dans nos localités touristiques.

Nous estimons également important de créer un Observatoire du tourisme afin de surveiller les flux de manière analytique et d’en collecter les données quantitatives et qualitatives pour orienter efficacement les politiques touristiques régionales, notamment dans le but d'atténuer les situations de surfréquentation, qui touchent certains pôles en certaines périodes de l'année.

Nous œuvrerons également à la valorisation de tous les événements sportifs qui caractérisent depuis toujours notre réalité si vivante en toute saison, notamment par l'élaboration d'une loi-cadre sur les sports et les événements sportifs.

À cette fin, il sera nécessaire de continuer de développer les stratégies nécessaires à l'organisation d'événements sportifs d'envergure internationale sur notre territoire, compte tenu de la capacité d'organisation de nos communautés et de la valeur promotionnelle et touristique de ces manifestations, ce qui encouragera le grand public à pratiquer des activités sportives dans les sites de compétition, dans une optique de développement touristique durable et inclusif.

Dans le cadre du soutien aux manifestations sportives, il ne faudra pas négliger les activités pratiquées en amateur qui caractérisent depuis toujours notre réalité et qui représentent autant de moments irremplaçables de rassemblement et d’entente entre les différentes générations.

Une attention particulière continuera d'être accordée aux métiers de la montagne, à travers le soutien et la valorisation des activités exercées par les guides de haute montagne, les moniteurs de ski, les accompagnateurs de moyenne montagne et, de manière générale, de toutes les professions que nous considérons comme fondamentales pour le développement touristique de notre région, ainsi que comme des débouchés professionnels intéressants pour nos jeunes.

Tout ce qui vient d’être illustré sera inclus dans le nouveau Plan de marketing stratégique qui définira les lignes directrices du développement, de la promotion et du marketing du système touristique régional, après une large consultation des associations professionnelles et des acteurs présents sur le territoire, afin de créer les conditions nécessaires à la mise en place d'un calendrier unique des événements.

Enfin, il faudra favoriser la réhabilitation des bâtiments existants afin de créer des logements destinés aux travailleurs saisonniers du secteur touristique, commercial et de la restauration, avec des formes innovantes de gestion, afin de répondre de manière plus exhaustive aux besoins de recrutement, de fidélisation et d’installation définitive du personnel dans toutes les localités à forte intensité touristique.

En outre, des mesures spécifiques et appropriées seront également prévues pour le secteur commercial, en particulier pour les petits commerces de proximité répartis sur tout le territoire régional et qui constituent le véritable cœur battant de nos petites communautés de montagne.

 

La santé avant tout

 

Notre engagement, comme nous l'avons déjà souligné à plusieurs reprises, vise une Vallée d'Aoste où chaque personne pourra se sentir en sécurité, protégée et intégrée.

Il faut garantir une capacité croissante de réorganisation et d'intégration des services de santé, socio-sanitaires et d’assistance axés sur les besoins des citoyens, grâce à un système de protection sociale moderne, de proximité et en mesure de répondre efficacement aux nouveaux défis sociaux.

La santé est un bien public fondamental. Notre action visera à renforcer le service sanitaire régional et à faire en sorte que soient garantis des soins de qualité, accompagnés de la réduction des inégalités et d’un engagement en faveur de l'innovation et de la prévention.

Nous lancerons ainsi concrètement la phase de réalisation du centre hospitalier régional unique Umberto Parini, afin de créer une structure moderne, efficace et sûre, qui s'intégrera à la ville d'Aoste et évitera l'isolement physique des patients et de ceux qui les assistent ou les soignent. Une attention particulière sera accordée à la réalisation des infrastructures desservant l'hôpital dans le cadre d'une requalification qui devra être évaluée de manière globale, notamment afin de garantir une utilisation pleine et immédiate des structures de santé. De même, des synergies avec la Commune d'Aoste devront être prévues, afin de réduire les difficultés et les désagréments pendant la période des travaux.

Nous intensifierons également les mesures visant à réduire les temps d'attente, grâce à un suivi constant, à la mise en œuvre de projets expérimentaux d'hôpital flexible et à la collaboration avec les structures agréées, créant ainsi la synergie juste et nécessaire entre le public et le privé.

Nous mettrons également en œuvre le Plan régional de prévention, en encourageant le dépistage des cancers et les campagnes de vaccination.

Il faudra ensuite valoriser et, si nécessaire, compléter les maisons de santé communautaires, les hôpitaux communautaires et la Centrale Opérationnelle Territoriale, afin d'offrir des soins de santé plus proches des citoyens sur l'ensemble du territoire régional.

Nous avons également l'intention de renforcer et de moderniser les centres de traumatologie situés dans les stations de ski, afin de garantir la sécurité, tant des visiteurs que des résidents.

Nous achèverons la mise à jour du Fichier Sanitaire Électronique afin de le rendre pleinement utilisable et nous développerons la télémédecine afin d'améliorer l'accès aux soins, en particulier pour les personnes vivant dans les communautés et les territoires les plus isolés qui doivent pouvoir bénéficier des services de base afin de continuer à vivre la montagne et à la faire vivre.

Il faudra ensuite investir de manière significative dans notre personnel de santé, en veillant à sa formation, en améliorant son bien-être professionnel et en mettant en place de nouveaux cursus universitaires pour les professions de santé, afin de rendre notre Système Sanitaire Régional plus attractif et de lutter ainsi contre la pénurie de professionnels.

Il sera également nécessaire d'évaluer l'introduction d'instruments contractuels ciblés susceptibles de soutenir et de valoriser les différentes professions, ainsi que d'attirer, donnant ainsi la possibilité de réorganiser le service public de santé.

Il faudra ensuite évaluer la mise en place de nouvelles formes de collaboration internationale afin de pouvoir bénéficier de compétences professionnelles à ajouter à celles déjà existantes. Pour être efficace, la valorisation du personnel de santé ne peut toutefois faire abstraction de la définition de méthodes de travail innovantes et soutenues par des équipements technologiques de pointe.

Enfin, pour ce qui est en particulier des nouveaux besoins de fourniture de services sociaux, de services d’assistance, ainsi que de services socio-éducatifs, il sera nécessaire de continuer à réaliser les évaluations opportunes dans le cadre d’un parcours déjà entamé, et ce, pour parvenir à constituer un organisme auxiliaire, tout en garantissant la possibilité d’en étendre l’action aux collectivités locales qui seront appelées à partager le parcours entrepris par l’Administration régionale dans ce domaine.

 

Politiques sociales intégrées en faveur des sujets les plus fragiles

 

Nous entendons construire un système d’aide sociale qui réponde de façon intégrée et personnalisée aux besoins des personnes les plus fragiles, car nous sommes pleinement conscients du vieillissement progressif de la population régionale.

Ainsi, nous devrons définir un nouveau système régional d’aide sociale pour rationaliser les différentes actions, en vérifiant éventuellement la possibilité d’identifier de nouveaux indicateurs de la situation économique, qui soient en mesure de prendre en considération la réalité valdôtaine, afin de garantir une meilleure capacité de rendement et une meilleure équité des services.

En ce qui concerne le soutien aux personnes handicapées, nous encouragerons l’auto-détermination à travers des projets de vie individualisés et personnalisés, construits par les personnes handicapées elles-mêmes sur la base de leurs inclinations et de leurs attentes, en collaboration avec leurs aidants familiaux et avec les personnels responsables de la prise en charge, cela pour intégrer les autres actions de soutien au handicap et à l’inclusion.

Nous étendrons ensuite les mesures de lutte contre la pauvreté, en garantissant la continuité des projets de lutte contre la crise du logement et les services d’hébergement d’urgence pour les personnes en condition de grande marginalité, et ce, en identifiant des locaux adaptés notamment aux situations d’urgence qui augmentent durant l’hiver ; de même, il est nécessaire de garantir et de valoriser les Points Uniques d’Accès (Punti Unici di Accesso) et les Urgences sociales (Pronto Intervento Sociale) pour offrir des réponses immédiates et adaptées, 24 h sur 24.

Il sera aussi crucial de mener à bien la procédure d’approbation de la nouvelle loi régionale pour adapter notre législation au Code du tiers secteur, afin de valoriser le rôle fondamental des associations et du bénévolat.

Le bénévolat est d’ailleurs, dans les divers secteurs, une réalité intrinsèque de notre communauté et constitue une richesse inestimable pour notre territoire. Nous entendons parvenir à réaliser une « Maison du bénévolat » (Casa del Volontariato) qui puisse devenir un lieu de rencontre, d’organisation et de collaboration entre les différentes organisations, un espace physique à travers la récupération et la valorisation d’une structure de propriété régionale qui en abritera les locaux.

Il faudra également prendre en considération l’opportunité de revoir et de réorganiser la réglementation régionale en la matière, pour évaluer la prédisposition d’un texte législatif consacré à cette question.

 

Le soutien aux familles

 

Les familles constituent le noyau principal de notre communauté. Nos politiques visent à les soutenir durant toutes les étapes, en encourageant la parentalité, la conciliation des temps de vie et de travail, ainsi que le vieillissement actif.

Dans ce but, il faudra développer les activités du Centre pour les familles et proposer des actions d’information, des ateliers pour soutenir la parentalité, des conseils psycho-éducatifs et un soutien durant toutes les phases de la vie de famille. Il sera opportun d’évaluer attentivement la praticabilité politique du soutien de l’Administration régionale en vue du versement volontaire de cotisations de sécurité sociale ou de retraite de la part de ceux qui quittent leur emploi pour assister des personnes âgées, mais également d’évaluer l’introduction de mesures ciblées de défiscalisation.

En ce sens, il faudra réfléchir sérieusement à l’introduction de déductions régionales pour les enfants à charge et d’une aide fiscale stable en faveur des familles avec enfants, compte tenu de la marge de manœuvre possible. Cette action devra être envisagée dans l’optique de créer un climat de confiance pour les personnes qui décident de construire une famille, notamment pour les familles nombreuses.

En outre, en sus de l’étude de manœuvres fiscales à travers des instruments novateurs déjà expérimentés dans d’autres contextes, une attention particulière sera accordée à la recherche de solutions dans le cadre de situations caractérisées par une forte pression de l’inflation, pour ce qui est de l’impact des dépenses essentielles supportées par les familles.

Nous entendons ensuite poursuivre la collaboration avec les collectivités locales afin de développer les services en faveur des mineurs, en adoptant notamment des politiques visant l’aide aux familles durant l’été.

De même, il conviendra d’encourager les initiatives de valorisation de la population des personnes âgées en favorisant leur participation à la vie sociale et culturelle.

Le renforcement du réseau des micro-communautés pour personnes âgées est devenu nécessaire du fait du vieillissement de la population.

Ce renforcement devra être assorti de mesures de soutien à l’assistance et au maintien des personnes âgées dans leur logement. Ces initiatives devront impérativement être coordonnées, dans le cadre de la création d’un nouveau modèle de gestion, caractérisé, comme nous l’avons dit plus haut, par la création d’un nouvel organisme auxiliaire.

Nous considérons également comme important de réformer la législation régionale afin de renforcer les politiques de prévention, développer le « revenu de liberté » pour assurer l’autonomie économique des personnes victimes de violences et structurer les services de second accueil, ainsi que des parcours de prise en charge pour les auteurs de violences.

 

Les politiques du logement

 

Le droit au logement est l’une de nos priorités. Nous souhaitons réformer les politiques du logement pour répondre de façon plus efficace à la crise du logement et garantir à tous l’accès à une habitation digne de ce nom.

Il faudra structurer un système intégré qui règle cette crise de façon multidimensionnelle, en associant les politiques du logement aux politiques sociales et à celles du travail et de l’éducation, entre autres par le biais d’une action législative de rationalisation et par l’introduction éventuelle de mesures de soutien en faveur des familles les plus fragiles.

Nous poursuivrons ensuite avec la réalisation d’actions de récupération et de restauration des logements vacants gérés par l’ARER (agence régionale du logement social), afin de pouvoir les attribuer de nouveau selon de nouvelles formules, mais aussi afin d’en réserver une partie à l’hébergement d’urgence, et ce, en développant les actions d’amélioration de l’efficience énergétique du patrimoine des logements sociaux, afin de limiter la consommation et les coûts pour les familles les plus fragiles.

En outre, il conviendra de poursuivre la collaboration avec les collectivités locales et les associations œuvrant sur le territoire, dans le cadre du parcours visant à soutenir les initiatives de logement social.

Pour un système éducatif de qualité

 

Investir dans l’éducation, la recherche et la culture, c’est investir dans l’avenir de la Vallée d’Aoste. Un système éducatif de qualité, une université attrayante et un patrimoine culturel valorisé sont les piliers de la croissance civile, sociale et économique de notre communauté. Nous voulons valoriser pleinement notre autonomie pour former des citoyens conscients et compétents, capables de faire face aux défis de l’avenir et de contribuer au développement d’un territoire dynamique et ouvert au monde, en donnant force à notre plurilinguisme et nos traditions.

L’école est le cœur de notre communauté. Notre engagement est pour un système éducatif équitable, accessible et de haute qualité, de la petite enfance à l’école secondaire, jusqu’aux opportunités offertes par notre Université, une sorte de filière éducative, qui réserve une attention particulière aux petites écoles de montagne.

Le système scolaire-éducatif doit être de plus en plus caractérisé par des éléments permettant de valoriser les spécificités et les spécialisations présentes sur le territoire en matière d’art, d’agriculture, de tourisme et de sport, aussi par le dépassement de la centralisation en quelques pôles scolaires et la création d’un système dans lequel les différentes composantes, caractérisées par une identité propre, puissent dialoguer et compléter l’offre scolaire et formative.

Nous croyons fermement que les programmes scolaires garantissent des cours appropriés de civilisation et d’histoire valdôtaine, ainsi que de notions de droit régional, pour une citoyenneté pleine et consciente.

Il sera également nécessaire de renforcer la dimension internationale de nos écoles, en promouvant des projets d’échange des élèves et des enseignants et des parcours pour obtenir des certifications linguistiques au niveau académique et professionnel, en tenant compte de nos particularités linguistiques dont la valorisation doit être un objectif incontournable.

Nous renforcerons ensuite le système intégré d’éducation et de formation, en promouvant la formation conjointe des opérateurs, la création de pôles pour l’enfance et les coordinations pédagogiques territoriales afin d’assurer la continuitééducative. Le passage de la crèche - de service à demande individuelle à un service éducatif - doit être mis en œuvre, afin que l’accès aux services pour la petite enfance soit durable pour tous avec le développement du système intégré 0-6 ans.

Il sera également essentiel de continuer à réduire le taux d’abandon scolaire.

Nous intensifierons ainsi les actions de contraste à travers des parcours de tutorat et d’orientation, pour renforcer les compétences de base et soutenir chaque élève dans son parcours de vie, également à travers le soutien à la capillarité des écoles sur le territoire, en différenciant autant que possible l’offre pour accroître l’attractivité de l’ensemble du système scolaire.

Des actions visant à soutenir les étudiants-travailleurs, tant publics que privés, seront également nécessaires pour accroître les opportunités qui leur sont réservées, telles que des cours du soir, des aides économiques et des possibilités de conciliation entre la scolarité et le travail.

Nous reconnaissons l’importance de la santé mentale des jeunes et considérons qu’il est essentiel que soient activés des services complémentaires visant au bien-être psychologique des élèves, en particulier pendant les moments critiques de l’adolescence, pour lutter contre les fragilités qui caractérisent la société actuelle.

Quant à la formation des enseignants, il faudra assurer, par des conventions spécifiques avec l’Université de la Vallée d’Aoste et d’autres universités de proximité, le déroulement en Vallée d’Aoste des parcours prévus pour l’obtention des titres habilitants requis pour compléter le parcours de recrutement du personnel scolaire.

Dans le même temps, nous mettrons en œuvre le plan de formation régional, axé sur l’inclusion, le plurilinguisme, le numérique et les disciplines STEM, afin de créer des environnements d’apprentissage innovants et stimulants.

En ce qui concerne les établissements scolaires, nous poursuivrons le vaste programme de rénovation, d’amélioration sismique et d’efficacitéénergétique des bâtiments, comme l'"Ex Manzetti" et l'"Ex magistrali" à Aoste, et des établissements supérieurs sur tout le territoire, pour garantir des immeubles sûrs, adéquats, modernes et fonctionnels, en prévoyant la réalisation et la modernisation des installations d’accueil des étudiants tout au long de leur parcours d’études.

Il faut ensuite préparer un plan extraordinaire d’interventions dans les équipements, les nouvelles technologies et le matériel didactique nécessaires au fonctionnement des différents instituts et à la qualification de l’offre de formation.

L’Université de la Vallée d’Aoste : un pôle d’excellence au cœur des Alpes

 

L’Université de la Vallée d’Aoste est une ressource stratégique que nous voulons renforcer pour la rendre toujours plus attrayante, enracinée dans le territoire mais avec un regard international.

En ce qui concerne l’infrastructure, nous allons terminer la réalisation du nouveau pôle universitaire à l’ancienne caserne Testafochi, avec la rénovation des immeubles Giordana et Beltricco et l’aménagement des espaces verts, créant un campus moderne et fonctionnel.

Nous soutiendrons également l’Université dans l’activation de nouveaux programmes d’études supérieures dans des domaines stratégiques pour le territoire et dans la consolidation de la formation supérieure (master, cours de perfectionnement), même en accord avec d’autres universités italiennes, françaises et européennes.

L’Université de la Vallée d’Aoste se développe et il est donc temps de la caractériser par rapport aux thématiques qui qualifient notre réalité territoriale alpine, d’une part en cultivant les relations internationales et, d’autre part, en mettant en œuvre des parcours d’études universitaires et post-universitaires qui puissent bien valoriser le contexte montagnard, en synergie avec les réalités vertueuses du territoire, qui doivent être impliquées, toujours dans le but de « ouvrir » l’Universitéà l’extérieur.

Nous considérons, ensuite, qu’il est indispensable de poursuivre la réalisation de nouveaux logements pour étudiants, à partir de celui déjà programmé dans le « Palais Cogne » d’Aoste, afin de répondre aux besoins en logements.

Afin de continuer à soutenir concrètement les étudiants et leurs familles, nous évaluerons également les montants des bourses d’études universitaires afin de vérifier leur adéquation aux différentes situations.

Nous renforcerons également les centres de recherche de l’Université et la collaboration avec le tissu socio-économique régional, pour garantir que la recherche universitaire produise un impact positif et concret sur notre territoire.

Sauvegarde et valorisation de notre patrimoine culturel

 

Notre patrimoine culturel – archéologique, architectural et paysager - est un héritage précieux que nous devons protéger et rendre accessible.

Dans ce but, nous souhaitons compléter et mettre en œuvre le Plan stratégique pour la culture, issu d’une démarche participative, pour définir une vision commune et renforcer la gouvernance culturelle régionale, en intégrant les politiques culturelles aux autres vocations du territoire.

Nous poursuivrons les travaux de restauration, d’entretien et de valorisation de nos sites emblématiques, tels que les monuments romains d’Aoste, le château Gamba, le château de Quart et le château d’Aymavilles, et cela grâce notamment aux fonds du PNRR.

Il est également nécessaire de consolider et d’élargir le circuit des sites culturels accessibles au public, en conciliant leur valorisation constante avec leur mise en réseau, en particulier à travers des modèles de gestion innovants, susceptibles de développer et de valoriser les profils professionnels, en passant notamment par des parcours de formation appropriés, et ce, dans le but d’assurer des services de qualité pour des sites d’excellence.

Le rôle capital du Fort de Bard en tant que pilier culturel s’est désormais affirmé et, à ce propos, sa modernisation et des investissements supplémentaires sont prévus. En outre, suite à l’achat du château d’Introd, des travaux de mise en valeur seront entrepris. Par ailleurs, les interventions concernant le château d’Arvier seront menées à bien, tout comme le développement d’infrastructures desservant les châteaux d’Aymavilles et de Saint-Pierre, ainsi que le chantier du château de Quart.

En ce qui concerne le MégaMusée (Aire mégalithique), nous souhaitons garantir au site une plus grande autonomie de gestion, afin de consolider son rôle de pôle culturel d’envergure internationale.

Enfin, nous mettrons en œuvre les investissements du PNRR pour la numérisation de notre patrimoine culturel, afin de le rendre plus accessible et de garantir sa conservation dans le temps, ce qui reste essentiel.

Une communauté vivante est une communauté qui produit de la culture et en profite : c’est pourquoi nous soutiendrons une offre culturelle riche et diversifiée, en mesure de faire participer tous les citoyens et d’attirer les visiteurs.

Nous nous engageons à continuer d'investir et de soutenir les activités liées à l'éducation et à la formation musicale des jeunes, entendues comme outil d'émancipation et de culture, mais aussi d’incontournable agrégation sociale, et ce, grâce à l'important engagement du Conservatoire de la Vallée d'Aoste, des fanfares et des chorales sur le territoire. Par ailleurs, nous ne manquerons pas de mettre en avant les meilleures expressions musicales, surtout juvéniles, présentes sur le territoire et d’apporter notre soutien à des projets expérimentaux, nouveaux ou déjà en cours.

Nous soutiendrons également les événements et les activités théâtrales, la musique, la production cinématographique par le biais de la Film Commission, ainsi que la promotion de la lecture - grâce au système bibliothécaire - et la valorisation de nos langues.

Nous continuerons d’organiser des expositions d'importance nationale et internationale au Musée Archéologique Régional et au Centre Saint-Bénin, ainsi qu’en l’ancienne église Saint-Laurent, dans le cadre d’une valorisation plus large et plus complète de l’ensemble historique, monumental et culturel de Saint-Ours.

Nous continuerons également de soutenir la Saison culturelle en tant que rendez-vous phare de notre offre.

Nous développerons ensuite notre adhésion à l'Association Abbonamento Musei avec le Piémont et la Lombardie, afin de consolider la promotion de notre patrimoine dans une perspective macro-régionale.

Il conviendra également de poursuivre avec conviction la démarche de valorisation des Sociétés savantes, détentrices de la culture et de la tradition valdôtaine dans différents domaines, et ce, notamment par une action de modernisation progressive et de soutien visant à y associer les nouvelles générations, tout en garantissant l’autonomie desdites sociétés. Une réflexion devra être engagée sur l'opportunité d’encourager des formes d'agrégation physique sur leurs territoires respectifs.

Il faudra ensuite assurer la continuité et le soutien de toutes les réalités spécifiques de notre culture et de nos traditions, y compris le théâtre populaire, la musique locale et les sports traditionnels, qui doivent être considérés comme des manifestations majeures du savoir, de la culture et de réunion, à valoriser en tant qu’atouts cruciaux et essentiels de la Vallée d'Aoste que nous souhaitons transmettre à nos enfants.

Enfin, une attention toute particulière devra être consacrée au véritable fondement de notre culture et de notre particularisme linguistique : au francoprovençal (notre patois), au titsch et au töitchu, les langues de notre tradition, afin qu'elles ne tombent pas en désuétude, mais continuent d’être vivantes et parlées, enseignées et transmises, employées dans la toponymie et dans la communication institutionnelle et ce, grâce aussi à des outils innovants et attrayants, même pour les jeunes générations.

 

Solidité économique, ressources propres et transférées, réglementation appropriée : un système complexe et coordonné

 

Il est bien évident que tout ce qui a été illustré jusqu’à présent ne pourra être réalisé que si certaines conditions seront réunies.

Avant tout, il est fondamental de pouvoir bénéficier d’une certaine solidité économique et financière, d’un budget aux bases solides, ce qui pourra être obtenu par le biais d’une programmation attentive et constante en termes d’investissements et grâce à un juste équilibre des dépenses courantes.

Pour ce faire, il est nécessaire d’avoir la certitude de bénéficier de ressources propres et transférées et, en outre, il est essentiel de continuer à dialoguer avec le Gouvernement central, mais aussi de vérifier régulièrement les mesures adoptées par celui-ci : une attention et une vigilance indispensables pour que nos particularités soient sauvegardées et que notre Statut spécial, garanti par la Constitution, soit toujours respecté.

De même, la Région à son tour doit garantir des ressources certaines aux collectivités locales, comme elle l’a déjà fait ces dernières années au prix de gros efforts de programmation.

Par ailleurs, le cadre réglementaire doit être clair et le périmètre bien délimité pour que, dans ce cas également, les critères de répartition des ressources attribuées aux administrations locales soient bien définis. Une réflexion sur l’éventuelle révision des dispositions à la base de cette répartition sera nécessaire, notamment en ce qui concerne les nouveaux besoins.

Il faudra aussi ensuite élargir l’horizon, car le système économique public valdôtain ne comprend pas uniquement la Région et les collectivités locales : les sociétés à participation régionale revêtent aussi un rôle fondamental. Avec les organismes auxiliaires, elles représentent en effet un élément-clé de la réalité économique valdôtaine, notamment en vertu de leur fonction d’unité opérationnelle de la Région.

C’est précisément par rapport à cette importance stratégique desdites sociétés à participation régionale qu’il est important de procéder à une évaluation globale de leur utilité, de leur mission et de leurs fonctions. Il sera également utile de mettre en place une table de travail avec les entreprises bénéficiaires pour partager et coordonner les bonnes pratiques en matière de passation de marchés, de personnel et de réponses aux besoins de la partie publique.

Parmi les sociétés gérées indirectement par la Région, une attention particulière devra être réservée, du fait de son poids économique et de l’impact de son rendement sur le budget régional, à CVA S.p.a. Il conviendra également de lui confirmer sa mission publique et de garantir celle-ci, en particulier pour ce qui est de l’attention aux coûts de l’énergie, au maintien des revenus de la Région, à la protection de l’emploi, à la diversification des investissements et au positionnement dans le panorama des énergies renouvelables, y compris dans les secteurs de l’éolien et du photovoltaïque, garantissant à ladite société les meilleures conditions pour être compétitive et investir.

Quant à Finaosta S.p.a., elle doit continuer d’exercer et de renforcer son rôle de direction et de coordination quant aux orientations stratégiques régionales, en procédant à la vérification périodique des objectifs et des décisions fondamentales, ainsi qu’en assurant l’autonomie de gestion. Il faut également encourager cette société à accroître son action en faveur des entreprises et de l’emploi, notamment à travers le recalibrage des fonds renouvelables et des formes supplémentaires de contribution et de soutien, ainsi que par le biais de partenariats public-privé et du développement de nouveaux instruments financiers pouvant soutenir le tissu économique régional.

Enfin, en ce qui concerne la société Casino de la Vallée, après le concordat, l’opportunité de confier sa gestion et celle du Grand Hôtel Billia à un particulier par le biais d’un appel d’offres doit être évaluée avec pragmatisme, sur la base d’évaluations et de considérations résultant des études approfondies confiées à Finaosta S.p.a. actuellement en cours, tout en accordant une attention particulière aux effets sur l’emploi, au maintien des conditions de travail des employés et à l’économie du territoire.

Pour conclure l’illustration de ce programme, je tiens à préciser que ce document n’est pas exhaustif, mais constitue néanmoins un bon point de départ pour notre travail de planification des activités à mener dans les cinq années à venir, ainsi qu’une bonne base de discussion avec les partenaires sociaux, afin d’identifier la meilleure approche possible pour répondre aux besoins du territoire et de l’ensemble de la communauté et identifier les éléments sur lesquels travailler pour apporter des réponses aux habitants de la Vallée d’Aoste au cours des cinq prochaines années.

Enfin, il convient de souligner que la réalisation des points de ce programme passe nécessairement par la collaboration de toutes les structures administratives, par le travail constant d’un personnel qualifié et par la passion que chaque sujet, tant politique que technique ou administratif, peut et doit mettre pour la réalisation de ce qui est conçu comme un projet collectif au bénéfice de toute la communauté.

 

On propose la suivante organisation des Assessorats:

  • Assessorat de l’essor économique, de la formation et du travail, des transports et de la mobilité durable
  • Assessorat des affaires européennes, de l'innovation, du PNRR, des politiques nationales de la montagne et des politiques de la jeunesse
  • Assessorat de l’agriculture et des ressources naturelles
  • Assessorat du budget, des finances et des politiques du crédit
  • Assessorat de l’éducation, de la culture et des politiques identitaires
  • Assessorat des ouvrages publics, du territoire et de l'environnement
  • Assessorat de la santé, du bien-être et des politiques sociales
  • Assessorat du tourisme, des sports et du commerce 

 

 



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