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Faire de belles choses

“Nella scuola dell’esperienza s’impara tutti i giorni.”

(Proverbio popolare)

La gioia d’imparare da chi insegna con gioia

Sovente vogliamo far conoscere ciò che amiamo attraverso il racconto delle nostre emozioni, nell’intento di condividere passioni ed entusiasmi. La motivazione all’apprendere non si insegna, ma si diffonde con il contagio.
Nel nostro plesso di scuola dell’infanzia, cerchiamo, attraverso la nostra azione educativa, di coltivare la gioia ed il naturale gusto d’imparare. L’azione didattica che ne consegue non è solo orientata a nutrire e favorire il bisogno di apprendere, ma, in particolare, è attenta all’innata curiosità del bambino. Capita, in alcune situazioni educative dove programmazione e valutazione prevaricano su ogni desiderio d’insegnare ed imparare (trasformandosi in due pericoli da non sottovalutare), di vedere alunni annoiati, spesso insofferenti verso le attività proposte, proprio perché, queste ultime, sono presentate e sviluppate senza tenere conto dei reali interessi del gruppo classe, della necessità di creare un ambiente ricco d’empatia e coinvolgimento emotivo.
Coinvolgere i bambini in attività avvincenti, che possono incanalare le loro energie verso nuovi apprendimenti mantenendo un interesse alto, è sicuramente uno dei compiti più impegnativi per un insegnante.
La domanda che quotidianamente mi pongo, osservando i bambini della mia sezione, è come posso fare per valorizzare i loro talenti, in che modo devo agire per ridurre le probabilità che qualcuno di loro arrivi in futuro alla tragica conclusione di non essere capace, di non possedere le abilità necessarie. Cerco di focalizzare il mio interesse verso la ricerca dei punti di forza di ognuno creando occasioni di lavoro comune, di potenziamento dell’immaginazione perché ognuno possa scoprire di essere bravo in qualcosa.
Nella mia esperienza quotidiana, sollecito sovente la dimensione creativa che mi permette di favorire nei bambini quello che J.P. Guilford chiama il “pensiero divergente”; in altre parole, un pensiero diverso e originale, sollecitato da situazioni aperte che ammettono più soluzioni ad uno stesso quesito.
Per costruire un percorso creativo efficace, si sollecita l’innata curiosità dei bambini, rubando idee e suggerimenti che emergono dai loro dialoghi, nei momenti liberi e in quelli di attività strutturata.
È fondamentale tessere un’intensa rete di relazioni con i propri alunni per poter cogliere la soggettività di ciascuno. Per meglio indagare le loro potenzialità e le loro capacità è bene alimentare un’atmosfera in cui l’inventiva e la creatività siano libere di manifestarsi e dove le soluzioni ad un problema si raggiungano unendo i propri sforzi a quelli dei compagni, in un impegno comune.
Si offrono così, non attività già confezionate che si limitino a mostrare unicamente un percorso, ma gli strumenti, i concetti, le parole ed i sentimenti per creare quei processi attraverso i quali il bambino combina tra loro i dati che vengono dall’esperienza per costruire nuove realtà, nutrendo la sua immaginazione e rafforzando la stima nelle proprie capacità.
Il piacere di insegnare alla scuola dell’infanzia viene proprio dal poter costruire con i bambini, dal procedere per tentativi ed errori, indagando e sperimentando insieme, arricchendo le loro e le nostre esperienze di conoscenze concrete. In una didattica così concepita, l’insegnante svolge un ruolo di riferimento, di supporto e di guida, si pone come animatore della didattica e non più come divulgatore di saperi preconfezionati.

Eles Nicolotti

Le plaisir d'apprendre, le plaisir d'enseigner

« Apprendre c’est laisser s’impliquer son corps, dans le geste de comprendre, de prendre avec soi comme on prend part à un partage avec un être vivant. » (D. Sibony, Apprendre… à apprendre)
Comment prévoir de bonnes conditions afin de maintenir l’enthousiasme des enfants, leur attention et leur disponibilité ? Comment motiver quotidiennement nos élèves au plaisir d’apprendre ?
Au cours de cette année scolaire 2006-2007, notre action éducative a privilégié la qualité des relations humaines en tant que moteur de travail. C’est la tonalité affective des relations qui se nouent dans une classe qui a pu rendre le milieu valorisant : confiance et approbation réciproques, qualité positive des contrôles exercés.
Nous avons placé au centre de notre projet pédagogique l’élève ou, mieux encore, le groupe classe qui pour bien apprendre doit donc avoir de lui-même une image positive, se sentir en sécurité et en confiance dans son espace d’apprentissage. Notre désir est de renoncer à ces élèves effrayés et embarrassés par les difficultés d’une tâche, étant convaincues que l’erreur fait partie du processus d’apprentissage et qu’elle permet d’évoluer et de progresser. Ce que l’on souhaite, c’est favoriser chez chaque élève le développement des aspects cognitifs, de la pensée (par exemple par l’approche des stratégies de remédiation ou encore de la prise de conscience de ses propres compétences) sans pour autant limiter ses forces vives et son envie à l’action.
Au long de cette année, nous avons pu nous réjouir de l’enthousiasme, de la participation et de la disponibilité de nos élèves avec lesquels nous avons construit un système d’apprentissage actif qui intègre le soutien positif et l’accompagnement constant de l’enseignant.
Enseignants et élèves, des êtres humains et des êtres de langage qui désirent se rencontrer, par leurs similitudes et par leurs différences, vivre une communication vraie qui puisse mener à la construction de réels savoirs. Il s’agit, au travers du dialogue qui s’inaugure et qu’il faut poursuivre, de faire naître, d’éveiller nos élèves à la culture et à l’humanité, en les regardant, c’est-à-dire en les respectant comme des êtres désirants et non comme des objets de pouvoir.
Pour ce faire, il faut maintenir notre désir d’enseigner et notre désir d’éduquer.
Le dialogue pédagogie-psychanalyse apporte une nouvelle conscience aux professionnels de l’enfance : l’agir pédagogique s’accompagne d’une attitude de questionnement dans une recherche de compréhension de la complexité de l’environnement humain (inter-relations et intra-relations). « Non seulement l’inconscient circule de l’un à l’autre, du pédagogue à l’enfant, de l’élève à l’enseignant, au rééducateur, mais aussi, du fait de la confrontation de l’adulte à travers l’enfant en face de lui, à l’enfant qu’il a été lui-même, à l’enfant imaginaire, l’enfant refoulé, donc une sorte de processus d’accélération. » (J. Moll, Du côté des apprentissages, p. 78)
Ce n’est que depuis quelques années que je vis le monde de l’école en tant qu’enseignante ; j’ai suivi la formation nécessaire afin d’exercer au mieux ce métier, mais ce qui me lie davantage à cette profession, c’est le plaisir que j’éprouve à percevoir et redécouvrir le monde de l’enfance.
Aujourd’hui, je partage mes journées avec ces tout petits d’à peine deux ans et demi à presque six ans et, pendant ce temps, j’essaye d’accueillir leurs émotions, de découvrir leurs inquiétudes, de répondre aux questions et de prédisposer de bonnes conditions de communication, de dialogue afin de partager leurs connaissances et leurs émotions.
Je souhaite l’espace scolaire espace de rencontre, le groupe (la classe, la communauté scolaire) comme lieu de croissance personnelle avec les autres. Pour nous, adultes, c’est une manière de créer un passage entre le passé et le présent, nos sentiments anciens cherchent à être réinvestis et réédités sur ceux que nous rencontrons. « Son enfance parle en chaque humain, plus que chaque humain parlerait son enfance. Et celui qui n’en a plus le souvenir n’en est pas moins habité, car c’est là qu’il est né au désir, à la relation, à la perception de soi, à la frustration et à l’angoisse. » (D. Hameline, Les risques du métier in Attention, Écoles !)

Du plaisir, à l’école maternelle de Courmayeur

L’établissement scolaire se situe dans un environnement splendide. Des fenêtres des classes vous pouvez découvrir le Mont-Blanc ; les locaux viennent d’être rénovés et ces espaces colorés et fonctionnels accueillent aisément seize enfants. Individus et groupe classe y prennent leur place.
Je ne présenterai pas une nouvelle méthode d’enseignement et/ou d’apprentissage, ni même une séquence d’activités programmée et définie que l’on peut appliquer à ce cycle ; je tenterai simplement de raconter mon expérience, de dévoiler mon plaisir et d’exprimer mes observations.
Ce que je recherche dans le monde de l’école, et que je voudrais partager avec ceux qui œuvrent dans ce domaine, ce sont les moments de gaieté, d’étonnement et de construction. Si l’on se dévoue à l’observation participante, la vie de tous les jours et les petits épisodes deviennent amusants et surprenants.
Les moments de regroupement nous mènent souvent à d’intéressantes communications avec nos petits écoliers. La parole circule et réunit, les émotions s’élancent à travers le langage et dans cette atmosphère d’envoûtement se conçoivent le
plaisir et l’apprentissage. Chaque enfant participe au tissage du savoir : les plus enthousiastes s’ouvrent à la joie de se raconter et les plus timides se découvrent peu à peu. L’observation d’un engagement collectif grandissant atteste la réussite de l’approche.
C’est ainsi, au moyen de ces espaces de rencontre, que peuvent naître nos activités. Nous avons, par exemple, abordé le sujet de la famille. On a parlé de soi et de son entourage. Les échanges ont permis une confrontation et nombreuses ont été les questions et les découvertes des enfants. On demande si l’institutrice a une grand-mère, une mère, une sœur, si les animaux représentent des figures familiales : il est difficile de concevoir les lignées parentales et de penser l’affectif structuré en chaînes de répétitions. Néanmoins, ces êtres curieux apparaissent fortement intéressés. Le désir étant de maintenir avec leurs contributions une communication authentique qui puisse s’exprimer par les paroles et les représentations graphiques.
« Il faut inviter à regarder ce petit, ce futur, ce devenant non pas sous l’angle de la fragilité et de la faiblesse, mais sous l’angle de ce qu’il a de neuf, de créateur, de dynamique et de révélateur de lui-même et des autres à son contact aussi. » (F. Dolto, La cause des enfants, Paris, Robert Laffont, 1985, p. 165)

Sidonie Charrey

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