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        travail de longue haleineLa loi récente sur l'école (loi n° 
        18 du 1er août 2005), approuvée par le Conseil régional, 
        maintient et met en valeur le modèle scolaire de notre région. 
        Tous ensemble, nous avons soutenu et cherché à sauvegarder, 
        sans réserve, le rôle de l'école publique valdôtaine. 
        Je voudrais, ici, rappeler les différents acteurs qui ont participé 
        aux débats, qui ont collaboré à ce projet et qui 
        ont contribué à son aboutissement : • premièrement, des groupes techniques qui ont préparé 
        des documents pour les différents degrés d'école 
        ;
 • les syndicats avec lesquels nous avons conclu des accords 
        en avril 2004 ;
 • le consultant et les employés des différents 
        bureaux de la Surintendance aux études ;
 • le Conseil scolaire régional et la Vème 
        Commission du Conseil (Services sociaux, Instruction et culture, 
        biens culturels et sport) qui ont traité plusieurs fois ce sujet 
        ;
 • l'Assemblée régionale qui l'a examiné 
        aussi, à maintes reprises, notamment lors d'une discussion importante 
        au mois de mars 2005 puis lors de la séance du 27 juillet dernier 
        où la loi a été approuvée sans voix contraire 
        (25 en faveur, 6 abstentions) ;
 • le Comité de direction du Conseil permanent des collectivités 
        locales ;
 • les membres de l'IRRE-VDA, dont la contribution a été 
        déterminante.
 De plus, le sujet a été débattu par tous les groupes 
        politiques et par les assemblées syndicales ; il a impliqué 
        tout le corps enseignant.
 La loi n° 18, malgré ses limites, sauvegarde ainsi entièrement 
        les conquêtes de l'école valdôtaine à partir 
        du Statut d'autonomie. Elle définit un système scolaire 
        qui tient compte des nombreuses expériences qu'a connues l'école 
        valdôtaine depuis l'après-guerre. En même temps, elle 
        répond aux impératifs et aux obligations de la citoyenneté 
        européenne.
 Dans un tel contexte, un premier espace est réservé à 
        l'apprentissage de l'anglais, langue de communication et vecteur culturel 
        important. Ensuite, pour la première fois, la défense et 
        le développement de la langue walser sont, ici, clairement énoncés 
        (conformément à l'art. 40 bis du Statut). De même, 
        la connaissance de la langue et de la culture franco-provençales 
        est encouragée. Ainsi, l'identité territoriale assure aux 
        nouvelles générations la sauvegarde de leur patrimoine culturel 
        et permet de lutter contre une certaine tendance à l’homogénéité 
        due à la mondialisation.
 Maintenant, il nous faut appliquer la loi et cela représente un 
        travail de longue haleine, notamment l’adaptation des programmes. 
        Puis, il faudra songer au second volet de la Réforme, celui qui 
        concerne les écoles secondaires du 2ème degré ainsi 
        que l'Institut Professionnel Régional sur lequel nous exerçons 
        la compétence primaire.
 Je voudrais encore souligner un point fondamental.
 La valeur essentielle sur laquelle repose cette loi et qui justifie notre 
        Statut d’autonomie est la réalité de notre spécificité 
        régionale. Celle-ci est avant tout culturelle et elle joue un rôle 
        de premier plan tant au niveau transfrontalier qu'au niveau international.
 Ce rappel à l'autonomie, cependant, ne se veut pas juridiquement 
        un dû, culturellement un rituel ou politiquement une anticipation. 
        Au contraire, il constitue, dans le respect des normes générales 
        de l'État, une prise de position officielle, forte, sans équivoque, 
        grâce à laquelle la Région n'entend pas démanteler 
        le système scolaire qu'elle a su concrétiser, depuis quelques 
        décennies, en termes de services généralisés 
        sur le territoire, d'offre formative originale et de bonnes pratiques 
        didactiques largement appréciées.
 Donc, la spécificité du système scolaire régional 
        provient directement du Statut mais, à la référence 
        historique et juridique, s'ajoute la réaffirmation d'ordre stratégique 
        de la valeur du bilinguisme. Celui-ci apparait soit comme le caractère 
        indélébile de l’identité valdôtaine, 
        soit comme le facteur d’une croissance culturelle, surtout pour 
        les jeunes générations.
 La connaissance paritaire de la langue française et de la langue 
        italienne constitue, en effet, la première condition de notre système 
        scolaire et, en même temps, elle est le terrain le plus fertile 
        pour s’inscrire dans un espace européen plurilingue.
 Tout ce que nous avons déjà acquis, au cours de ces dernières 
        années, est une base solide sur laquelle vient se « greffer 
        » cette ultime réforme nationale. Celle-ci est, en définitive, 
        une opportunité que nous nous devons de saisir.
 Teresa CharlesAssesseur à l’Éducation et à 
        la Culture de la Région Autonome de la Vallée d’Aoste
 
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