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Chers lecteurs

Vingt ans après la parution du premier numéro de la Nouvelle série de L'école valdôtaine et dix ans après le n° 40 qui traitait le thème de la réforme à l'école élémentaire, dans cette édition du vingtième anniversaire, nous avons voulu voir ce qu'il en est depuis le D.P.R. 275/99 qui marque l'entrée en vigueur de l'autonomie dans les établissements scolaires du pays et, pour la Vallée d'Aoste, depuis la Loi régionale n° 19 du 26 juillet 2000, portant sur l'autonomie des établissements de la région.
« Sept années se sont écoulées depuis le difficile démarrage de l'autonomie et j'ai la sensation que les différents acteurs concernés peinent à reconnaître les avantages apportés par cette réforme. En fait, tout ce temps a été caractérisé par une alternance de dispositions législatives qui ont finalement engendré un climat d'incertitude et de confusion. À différentes reprises, nous nous sommes sérieusement investis pour comprendre les mots-clés dont il était question dans les nouvelles normes législatives afin d'introduire de nouveaux supports pédagogiques pour, en fin de compte, les laisser tomber l'année suivante. » Telle est la réflexion de notre collègue Carla Berlier, à laquelle nous avons laissé la lourde charge d'ouvrir la réflexion sur le thème choisi pour ce numéro : À propos d'autonomie.
Pendant que nous écrivons, le gouvernement italien vient d'être dissout. Il faut reconnaître que, malgré la valse des ministres, le concept d'autonomie introduit dans l'école en l'an 2000, n'a jamais été remis en question par les différents ministres. Toutefois, que deviendra la réforme du ministre G. Fioroni (2006-2008) ? Il s'était engagé à adapter « au tournevis » la réforme de L. Moratti (2001-2006), qui avait elle-même effacé la précédente en cours d'application de T. De Mauro (2000-2001) qui, quant à lui, n'a vraiment pas eu le temps de compléter celle de L. Berlinguer (1996-2000) ? Tout cela ne peut pas être sans conséquences sur le vécu de l'école.
Plusieurs contributions montrent comment des chefs d'établissement et des enseignants ont abordé leurs activités dans cette situation d'incertitude causée par l'introduction successive d'innovations, qui, bien souvent, sont apparues trop théoriques et n'ont pas véritablement fourni de réponses aux besoins pédagogiques.
En fait, l'évolution vers davantage d'autonomie n'est pas spécifique à notre pays. Elle est désormais en marche aussi au-delà des frontières ; plusieurs articles le montrent : Gabriele Ferrante trace le cadre au niveau international ; Monica Gather Thurler parle de la Suisse ; Michèle Amiel raconte son expérience en banlieue parisienne.
Quant à Irene Bosonin, Piero Floris et Maurizio Rosina, ils se penchent sur le cas de la Vallée d'Aoste.
Mais c'est Franco De Anna qui élargit la réflexion sur le sujet. Il met en parallèle le rapport entre d'un côté le rôle assumé par les différents acteurs au sein de l'organisation scolaire et de l'autre la didactique, pour déceler les points forts et dégager les perspectives de l'école de l'autonomie. Tout comme Marco Chiauzza, il pense à l'opportunité d'une redéfinition du rôle de l'enseignant dans le système scolaire actuel.
Dans les différentes sections Racconti di autonomia, Nuovi centralismi, Percorsi di responsabilità, des chefs d'établissement, des enseignants, un chef des services de secrétariat, des parents, des représentants des collectivités locales fournissent des récits concrets d'autonomie qui illustrent de différentes manières la situation dans notre région.

Et enfin, pour clore le numéro de manière plus légère, quelques écrits pour dénicher ce que pensent les jeunes de la mode et comment ils la vivent. Leurs photographies sont à découvrir au fil des pages.

Une dernière chose à propos des « Chantiers d'Histoire », le thème développé dans le précédent numéro : nombreux sont ceux qui nous ont fait savoir combien ils ont apprécié la revue. Ces marques d'amitié sont là pour nous conforter dans notre désir de répondre au plus près aux attentes de nos collègues. Nous vous en remercions.

Geneviève Crippa
Bruno Fracasso

 

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