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TRAITEMENT DES RESIDUS FROMAGERS AVEC DES TECHNOLOGIES ECONOMIQUEMENT SOUTENABLES

A travers des installations expérimentales le projet Rurecotec essaye d’améliorer le traitement des effluents fromagers en milieu alpin

di Cristina Galliani*, Nathalie Bétemps*, Elena Comino**, Vincenzo Riggio**, Maurizio Rosso***, Romolo Cicciarelli**** e Ngoc Huy Ho****
(Assessorat agriculture et ressources naturelles*, Politecnico di Torino**, Studio R.e C.***, Haute Ecole Spécialisée de Suisse Occidentale****)
Le projet RURECOTEC est né dans un contexte géographique transfrontalier (Vallée d’Aoste et Valais) où l’activité agricole principale est l’élevage de bovins pour la production de lait et par conséquence de fromages.

Les grands changements technologiques apparus au cours de ce dernier demi-siècle ont poussé les agriculteurs à se trouver dans la position de pollueurs involontaires de la nature.

Dans le cadre du projet RURECOTEC, on cherche à définir les critères dans le choix de la technologie la mieux adaptée pour le traitement des effluents fromagers en milieu alpin en se basant sur des résultats obtenus sur quatre installations expérimentales:
un dépurateur biologique anaérobique communal, une installation à fermentation bactérienne et deux installations de phytodépuration (dont une construite dans le cadre de ce projet).

Des études spécifiques sur les aspects normatifs et économiques sont en cours.
L’installation de la fromagerie de Morgex, réalisée dans le cadre de ce projet, se compose de deux cuves à flux submergé vertical (V-SSF) et d’une cuve à flux submergé horizontal (H-SSF). Chaque cuve a une surface d’environ 180 m2 pour un total de 540 m2.
Le matériel de remplissage est le véritable filtre de l’ensemble du système. Pour la cuve à flux horizontal, plusieurs couches superposées de matériaux à différentes granulométries ont été utilisées. Par contre, une couche unique est employée dans les cuves à flux vertical.





Installation de phytodépuration près de la fromagerie de Morgex


Les eaux en sortant, de la fromagerie passent à travers un dégraisseur constitué d’une unité préfabriquée et localisée sous terre en aval du point de décharge.
L’effluent, séparé physiquement des graisses non émulsionnées, arrive dans une cuve préfabriquée de dimension telle à garantir le recueil quotidien des eaux blanches de la fromagerie.

Dans cette cuve, deux électropompes submergées contrôlent le flux à l’entrée des cuves V-SSF. Toutes les vingt minutes et de façon alternée, le PLC (Programmable Logic Controler) ouvre une des deux vannes et actionne une des deux pompes pendant environ deux minutes.

L’effluent est d’abord pompé dans une des deux cuves puis, de façon alternée, dans l’autre cuve pour permettre le juste apport en oxygène dans le substrat graveleux.
L’effluent sortant des cuves H-SSF est ensuite conduit par gravité dans un puisard avant d’entrer dans la cuve de phytodépuration à flux horizontal à l’aide d’un déversoir.

L’effluent épuré est enfin transporté à travers un tuyau en PEAD (Polyéthylène haute densité) dans un réservoir de stockage temporaire en PRFV (réservoir en plastique renforcé avec des fibres de verre) d’un volume de 18.000 litres également enterré et doté de grilles pour l’inspection.

Les analyses des eaux, du gravier et de la plante Phragmites australis auprès des deux installations de phytodépuration sont réalisées par le partenaire Haute Ecole Spécialisée de Suisse Occidentale selon un plan définit par le partenariat.

Les premiers résultats indiquent que la concentration en métaux lourds des échantillons est inférieure aux limites légales. L’élimination de DCO (demande chimique en oxygène) et TOC (total organic carbon) n’est pas encore ni constante ni suffisante. L’azote et le phosphate total n’indiquent pas de problème majeur.

Les tensions actifs anioniques et non-ioniques indiquent l’utilisation de savon lors du nettoyage mais à la sortie la concentration est inférieure aux limites légales.
Les graisses ne sont pas suffisamment éliminées par le dégraisseur.


Analyses effectuées


COT (carbone organique total): Test 0-94 Nanocolor COT 70.
Détermination du (COT)
1. Elimination du carbone inorganique (CIT)
2. Décomposition du carbone organique en dioxyde de carbone et mesure de ce dernier.

DCO (demande chimique en oxygène): Test 0-29 Nanocolor DCO 1500
Détermination par photométrie en mesurant la concentration en chrome (III) après oxydation.

DBO5: Mesure par système OxiTop.

Ammonium: Test 0-05 Nanocolor Ammonium 50
Détermination photométrique en tant qu’indophénol.

Nitrite: Test 0-68 Nanocolor Nitrite 2
Détermination photométrique à l’aide de sulfanilamide et de N-(1-naphtyl) éthylènediamine.

Nitrate: Test 0-64 Nanocolor Nitrate 50 et Azote total: Test 0-83 Nanocolor Azote total TNb 22
Détermination photométrique à l’aide du 2,6-diméthylphénol dans un mélange d’acide sulfurique et d’acide phosphorique.

Azote contenu dans plante Phragmites Australis:
Dosage selon Kjeldahl + dosage par acidimétrie.
Dosage CHN- par Lonza.

Phosphate total: Test 0-80 Nanocolor Phosphate total 15
Détermination photométrique en tant que bleu de molybdène après hydrolyse acide et oxydation.

Chlorure: Test 0-19 Nanocolor Chlorure 200
Détermination photométrique à l’aide du thiocyanate de mercure (II) et du nitrate de fer (III).

Matières grasses: Mesure par le système MilkoScan FT 120.

Métaux lourds: ICP-OES

Plante Phragmites Australis: Minéralisation avant l’analyse par ICP-OES. L’échantillon, préalablement broyé, est minéralisé avec HNO3 65% par digesteur MLS 1200 Mega (Microwave Laboratory Systems) avec programmes de minéralisations prédéfinis.

Gravier de Morgex: Extraction par un tampon acétique (acide acétique 0.02M + ammoniaque jusqu’à pH 4.7) avant l’analyse par ICP-OES.

Eaux de lavage: Minéralisation par digesteur MLS.
 

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